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Brainwork Soundclouds (2006) (FR)

Updated: Sep 28, 2023

Un excellent album qui combine le Berlin School et EDM et du e-rock symphonique

1 Rainpearls 11:08

2 Silverlake 20:05

3 Polarlight 15:55

4 Sky Trains 15:20

5 Summer Clouds 10:45

6 Eternal Ascend 6:13

(CD-R 79:28)

(New Berlin School, E-Rock, EDM)

Un coup de cœur! Un sublime coup de cœur. J'avais discrètement écouté Back to Future il y a deux ans et j'avais trouvé ça bien. C'est donc sans attente que j'allais écouter SOUNDCLOUDS ce nouvel album du musicien Allemand Uwe Saher, aussi connu pour sa musique plus énergique avec son autre projet musical, Element 4.

Une nappe anesthésiante recouvre nos oreilles en ouverture de Rainpearls. Des arpèges limpides sont séquencés pour tournoyer en forme de zigzag, alors qu'une autre série d'accords percussifs, sonnant comme des glockenspiels, se fond à cette première base de rythme. Ces deux lignes forment une structure de rythme électronique qu'aucun pas humain ne peut suivre. Reste le mental! J'imagine deux patineurs artistiques combinant rapidité et fluidité avec des bols d'arpèges cristallins qu'ils lancent dans une chorégraphie cosmique coussinée par les orchestrations de Software avec cette danse erratique des séquences dont le moindre faux-pas est de l'or pour les oreilles. Ce New Berlin School possède la modernité de ses tonalités. A-t'on remarqué cette ligne de basse émettre ses pulsations qui accélèrent le pas de ce ballet statique? Après avoir fait sauter sa limite de vitesse, un peu après la 5ième minute, Rainpearls ralenti la cadence pour nous offrir le plus beau moment de sa course effréné dont le ralentissement servira d'occasion pour la prolifération de beaux et bons solos de synthé. WoW! Quel ouverture canon! Après une ouverture d'ambiances astrales du temps de Klaus Schulze et dans des tonalités contemporaines, Silverlake suit avec des notes qui dansent avec hésitation. La ligne de basse structure ce rythme fantôme battant dans le cumul des nappes endormitoires. Le rythme sort des limbes à la 6ième minute. Les effets sonores analogues se multiplient autour de ce cha-cha-cha cosmique. Les vents sifflent avec avidité invitant une tension émotive à déployer son ombre alors que des percussions, trépidantes comme des claquettes, claquent avec écho signifiant le mi-parcours de Silverlake. Dès lors, le titre réinitie l'ingénierie du rythme qui devient un bon up-tempo progressant avec un peu plus de vigueur avec son enveloppe stroboscopique qui le tire vers un rythme de danse. Les claquettes sont aspirées par des méga nappes de vent où se fanent des voix. Une autre phase ambiante intense émerge 30 secondes après la 13ième minute. Une minute intense avant que le rythme, et ses claquettes, ne reviennent dans un beau style IDM. Il a beau se battre et battre une mesure qui font bouger nos fesses que les phases ambiantes reviennent saisir sa joaillerie dans une lente finale où les vents dominent et faiblissent sur un parcourt de plus de 2 minutes. Mais peu importe, Silverlake m'en a mis plein les oreilles.

Polarlight est un autre titre qui mélange les phases de rythmes et d'ambiances. Des ambiances envahissantes où les oreilles suffoquent devant tant de richesse tonale au niveau des nappes. Les notes, tant hautes que basses, dansent lascivement sur d'onctueuses strates d'un synthé dominant. Plus lourde, cette ambiance tourne à l'intérieur d'un mouvement cylindrique d'où émerge des rythmes accrochés par des lignes mélodieuses et des orchestrations cinématographiques. Un titre intense qui demande quelques écoutes. Sky Trains roule un peu dans ce modèle d'ambiances oppressantes. On passe en mode Berlin School songé dans des vapeurs anesthésiante. Sans forcer la psychose hypnotique du techno, le beat cogne sur une ligne de basses séquences animée par de bonnes percussions, qui parfois tonnent avec ingéniosité. J'aime les artifices de la Disco, de même que ce rythme sautillant qui tuerait un unijambiste. La ligne de basse est superbe et les synthés y sont denses et épousent le rythme avec les multiples facettes d'une musique de danse modérée. Uwe Saher allonge de bons solos sur un titre qui épouse les élans minimalisme de la Berlin School avec un côté techno organique. Ça se danse très bien, comme ça s'écoute très bien aussi. Un gros titre! Summer Clouds débute sur un beau synthé aux arrangements orchestraux. De la valse superficielle avec un cordon pour faire le plein d'émotions. Des notes animées voltigent comme un essaim de libellules musicales au déplacement vif et saccadé. Peu à peu, les lignes de rythmes deviennent plus musicales. Surtout avec cette flûte sortant du mellotron. Elle nous inonde d'une belle mélodie et le rythme tombe avec lourdeur. Les nuages de l'été dansent sur un rythme pesant, aux limites d'une EDM symphonique, avec des arpèges nerveux qui font du break-dancing sur de très bons arrangements orchestraux. Un bon titre qui a du mordant. Eternal Ascend termine SOUNDCLOUDS avec un bon down-tempo. Un rythme lourd, lent et intense de par les harmonies du synthé qui chignent comme des nonnes devant la misère humaine. Les percussions résonnent sur des notes qui cherchent le rythme dans leurs échos, ceinturées de synthétiseurs aux formes éparses et enveloppantes ainsi que des lignes de rythmes entraînants.

Honnêtement? Je suis tombé en bas de ma chaise plus qu'une fois dans ma découverte de SOUNDCLOUDS. C'est un très bel album de Brainwork qui allie les mouvements de la Berlin School à l'Electronic Dance Music avec un soupçon de rock électronique symphonique. Les synthétiseurs, et leurs artifices, dégagent des bancs de brume d'une rare intensité dans un album qui multiplie ses moments forts. Un des bons albums en 2006!

Sylvain Lupari (28/07/07) *****

Disponible chez Brainwork Music

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