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  • Writer's pictureSylvain Lupari

CONRAD SCHNITZLER: Conviction (06) (FR)

Pour ceux qui n'ont pas peur du métal tordu sur des rythmes aux antipodes harmonieux

1 Stealth Passage 7:54

2 Moving by Standing 2:08

3 City Blur 1:44

4 Eerie Station 3:56

5 Across the DDR 3:47

6 Old Bike... Passing By 3:13

7 Zolljagdhund 3:30

8 Silent Siren 3:10

9 I Believe Part 1 3:33

10 Steam Snow 3:21

11 Hundred Eleven Semphores 3:46

12 New Stranger 3:05

13 Gleis 13 1:52

14 Close by Berlin 2:21

15 Torque19 2:16

16 Imperial Gate 2:27

17 I Believe Part 2 3:35

18 Conviction 4:32

(CD 60:06)

(Abstract, Electro, Experimental, Ambient)

Nous voilà aux portes de l'art avant-gardiste avec une vision plus contemporaine. Personnage très particulier dans l'univers de la musique électronique (MÉ), Conrad Schnitzler possède une légion de fans qui suivent son évolution depuis qu'il a quitté Tangerine Dream après l’album Electronic Meditation en 1970 et par la suite Kluster quelques années plus tard. Par la suite, il entreprend une longue carrière solo avec autant d'albums que possible qui sont éparpillés parmi différents labels. On en compte pas loin de 180, dont plusieurs sont des rééditions ou des K7 trouvés dans des studio après son décès en 2011. CONVICTION est un premier CD sur l'étiquette Ricochet Dream. Un album étrange, ou fascinant si vous voulez, avec près de 20 titres qui se suivent en une longue mosaïque sonore où l'aspect musique à peu à voir avec cette approche purement expérimentale conçue dans un bassin d'effets sonores dont plusieurs, et je suis plus que convaincu, que vous n'avez jamais entendus à date.

C'est avec une lourdeur de mécanique industrielle que s'ouvre cet album. Une lourde réverbération truffée de piaffements d'oiseux métalliques accompagne un martèlement bigorné dans un panorama sonore strident. Mi-bête et mi-robot, Stealth Passage avance à coup d'enclume sur un rythme croissant où le métal fait la cour à une étrange harmonie androïde sur des rythmes aussi incongrus que dynamiques. De la techno stridente où la frénésie robotique perce le mur des rythmes d'une façon copulatoire sans verser dans l'inceste. Comme une épine métallique stigmatisée de mille et une sonorités et d'autant de coups de gourdin, CONVICTION épouse une structure aux rythmes juxtaposés qui peut trouver de brefs moments de quiétude qui sont entrecoupés d'une folie iconoclaste qui est la panacée de celui qu'on surnomme affectueusement le Con Man. Métal sur métal, pas comme dans Kraftwerk, ça frotte et ça déchire! Comme si l'instinct musical était un prétexte à un bourrage de sons insipides. Pourtant tout se tient! On constate la progression de l'album à travers son dédale cacophonique mais aussi certains éléments d'une douceur jazzée mais rarement éthérée. La violence sonore reprend toujours de la vigueur pour assommer l'auditeur par cette violence métallique et mécanique qui enveloppe cette structure abstraite. Il y a des moments étranges, des moments de frayeur où même les moments dit ambiants sont teintés d'une violence à peine retenue qui enlève toute proportion sentimentale à cette œuvre extrêmement mécanisée de Conrad Schnitzler.

Pour ceux que le métal tordu sur des rythmes aux antipodes harmonieux n’effraie pas, CONVICTION vous est tout désigné. Pour les autres, passez go sans réclamer 200$! Vous aurez compris que cet énième album de Mr Schnitzer passe par une énorme compréhension de l'art sonore abstrait.

Sylvain Lupari (09/05/09) *****

Disponible chez Ricochet Dream

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