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Writer's pictureSylvain Lupari

EAGLE (SYNTH MUSIC): Rogue Planet (21) (FR)

Au final, c'est un bon 33 minutes de MÉ toujours inspirée des années 80 de TD

1 Dobhar-chú 6:38

2 Bright Future 5:55

3 Lost Lake 5:41

4 Hawking Radiation 5:53

5 Rogue Planet 3:33

6 Not afraid of the Dark 5:46

(DDL EP 33:29)

(New Berlin School)

Eagle (Synth Music) termine l'année comme il l'avait débuté, avec le pouvoir de sa musique électronique (MÉ)! Sans rien inventer, le musicien-synthésiste Hollandais propose un bon E.P. dépassant les 33 minutes. Offert uniquement en téléchargement, ROGUE PLANET propose une demi-douzaine de titres conçus de façon à charmer son public tout en tentant d'attirer d'autres amateurs de ce New Berlin School toujours inspiré des années Johannes Schmoelling de Tangerine Dream. Six beaux titres en lien avec une planète sauvage sur le bord de la dévastation, en se basant sur les titres proposés, avec une MÉ qui n'est visiblement pas en danger d'extinction.

Le rugissement d'une bête mi-chien et mi-poisson surprend nos oreilles dès que Dobhar-chú sort des haut-parleurs. Ce bref cri est suivi par un barrage d'accords et d'effets électroniques. Ces éléments végètent en suspension, créant la toile sonore dont le clavier a besoin pour sculpter ce passage afin que le synthé dépose de mélodieux solos. Le titre exploite ses presque 7 minutes en ajoutant une nappe de basse après la 3ième, créant une texture plus dramatique où les solos, toujours mélodieux, de synthé haussent la dynamique sonore de Dobhar-chú. L'influence de Tangerine Dream a toujours été un facteur dominant dans les compositions du synthésiste Néerlandais, et un titre comme Bright Future en est imbibé. Entre deux extrémités inondées de clapotis d'eau, le clavier dépose une série d'arpèges séquencés en une ligne de rythme ascendant. Un rythme statique nourri d'arpèges nerveux qu'un mellotron caresse de ces ondes des années vintage. Une discrète impulsion de la nappe de basse soutient ce rythme qui s'agite plus nerveusement lorsque des percussions se joignent au séquenceur et la ligne de basse. Une seconde structure de rythme, plus par à-coups, ajoute une légère complexité qui n'entrave à aucun moment le rythme mélodieux et cette brume du mellotron. Relativement paisible, Bright Future emprunte le sentier de sa finale avec un rythme plus pulsatoire et entraînant. Après une ouverture éthérée, quasiment du style New Age, Lost Lake se met à battre sur une structure nouée autour d'une ligne de basses-séquences pulsatrices et des percussions dont les cliquetis de bois ajoutent une vision tribale qui est secondée par le chant de voix synthétisées, un peu comme dans le série The Atomic Season de Tangerine Dream. Je sais vous allez me rappeler que je détestais ça, sauf que l'impact est plus nuancé sur ce titre avec des filets de trompettes et saxophones qui imbibent ces parfums vocaux remplis de tendresse et fait avec passion. Un beau titre au final! Hawking Radiation propose une ballade électronique drapée de cette brume mythique sur le ballant d'une ligne de rythme harmonique du séquenceur. La brume se transforme en orchestre à cordes qui recouvre maintenant une mélodie éthérée. Si vous aimez les élans rythmique d'un séquenceur lançant ses ions sur un convoyeur, la pièce-titre propose une de ces visions rythmiques élaborées par Chris Franke lors de la méga tournée européenne de TD en 1981. Un violon caresse cette violence refoulée dans un état statique, unissant les années 80 aux années Quantum. Les arrangements orchestraux ont la faveur des mélodies ambiantes de ce court ROGUE PLANET. Ils accompagnent la procession Berlin School de Not afraid of the Dark dont la progression des éléments de percussions et la berceuse virale en seconde partie du titre nous donne ce goût de recommencer ce dernier EP de Eagle (Synth Music). Au final, c'est un bon 33 minutes de MÉ que nous offre le sympathique Arend Westra.

Sylvain Lupari (27/12/21) ****¼*

Disponible au Eagle (Synth Music) Bandcamp

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