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  • Writer's pictureSylvain Lupari

EXTRAWORLD: Singularity Beneath (2021) (FR)

Extraworld continue sur la lancée de Starless en proposant un album divisé en deux parties

1 Thermal Horizon 6:50

2 Dormant Vision 6:06

3 Contact Fissure 6:22

4 Extant Source 8:30

5 Gravity Runner 6:12

6 Stellar Origin 8:06

7 Singularity Beneath 8:28

8 Conscious Core 5:32

(DDL 56:06)

(Melodic soundscapes)

Maitre des rythmes ambiants sculptés dans la polyvalence des surnombres, Extraworld poursuit sur la lancée de Starless, c'est le but visé d'ailleurs, en proposant un album scindé en deux parties. Une première partie plus ambiante et une seconde moitié animée par un séquenceur qui ajuste un peu plus ses tonalités. Ce n'est plus un univers aussi limpide que celui Starless. Non, le séquenceur joue autant sur la couleur de ses rythmes, ambiants comme entraînants, donnant un contexte plus spectral à un autre album qui se découvre et s'écoute agréablement.

L'ouverture de Thermal Horizon baigne dans le mystère avec une opaque et dense nappe de synthé propulsée par les vibrations d'une brise de basse. Les couleurs sont sombres avec des filaments rougeâtres digne d'une ambiance patibulaire qui laisse pourtant flotter l'esquisse d'une mélodie fantôme. Nous entendons le séquenceur découdre une ligne de rythme ambiant après un gros 80 secondes. J'entends l'air de Head over Heels de Tears for Fear sur le délicat mouvement d'alternance du séquenceur qui fait commuter deux ions sautillant avec une fluidité harmonique sous une nuée de nappes aux couleurs protéiformes. Une ligne de basse-pulsations fait vibrer le sol rythmique qui sonne comme dans Wavelength ou encore dans Firestarter, deux bandes sonores de Tangerine Dream au début des années 80. Comme je le disais plus haut, tranquille le rythme fait fondre ses ions qui disparaissent dans les ambiances sibyllines de ce premier titre de SINGULARITY BENEATH.

La musique de Dormant Vision est à l'image de son titre avec des airs de trompettes sur une structure aussi docile que le titre d'ouverture, mais avec une sombre intensité dans le déploiement des nappes de synthé. Légèrement plus complexe, Contact Fissure est plus sombre. Plus ambiant aussi avec des lignes de rythme évanescentes qui perdent leur pouls pour le retrouver sous une forme quasiment similaire dans des avalanches de vents sombres. Extant Source propose un rythme lent installé sur le ballant d'un métronome que des basse-pulsations ajustent afin de lui donner un semblant de vie. Les ambiances sont plus de l'ordre sombres, voire ténébreuses, avec une brume poussée par des effets implosifs.

Nous avons atteint la moitié de l'album que Gravity Runner lui amène une nouvelle dimension. Sans être un rock électronique de premier niveau, son rythme statique respecte l'esprit d’un joggeur courant contre divers éléments sans le ralentir complètement. Un bon titre animé par un séquenceur qui injecte deux lignes de rythmes et une ligne de mélodie séquencée. Stellar Origin déploie des tonalités mixtes qui sautillent en ouverture. Ces séquences bondissent avec un effet de froideur tonale qu'une ligne de basse-pulsations récupère dans un rayon plus chaleureux. Le titre vit de ces étranges battements et de leur vibration qui étend un plancher moelleux, permettant ainsi aux ions sauteurs d'élaborer une stratégie arythmique très complaisante à l'oreille. Le titre poursuit sur ces battements qui se terminent avec des cellules froissantes dans une ambiance devenue soudainement plus sibylline. La pièce-titre affiche ces ambiances dans une introduction enjouée par un mouvement du séquenceur aussi cinématographique que Thermal Horizon. Sauf qu'ici, le rythme a le premier rôle, reléguant les ambiances dans une proportion plus rock électronique. Il est nettement plus entraînant avec des riffs de clavier qui font aussi Tangerine Dream que les ions assis sur une ligne qui gambade et l'autre qui sautille sur place. Du rythme électronique pur avec ce duel de couleurs et de vibrations du séquenceur versus les ambiances dont la ligne est mince entre une vision futuriste et une sensation ténébreuse des films de peur. Ces trois derniers titres donnent un peu plus de couleurs, allant même jusqu’à modifier notre perception vis-à-visSINGULARITY BENEATH, alors que Conscious Core nous ramène à ces odes processionnelles ambiantes. Ces structures développent un rythme avec des séquences sphéroïdales et des basse-pulsations qui complémentent une mélodie arrachée à un clavier sobre. Au final, j'aime bien l'univers d'Extraworld!

Sylvain Lupari (10/10/21) ***½**

Disponible chez Exosphere Bandcamp

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