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  • Writer's pictureSylvain Lupari

JOHAN TRONESTAM & WOLFGANG GSELL: Space (2017) (FR)

Updated: Jun 29, 2021

“Voici un mélange exquis de musique ambiante, mélodieuse et animée qui défile dans une grosse palette de parures cosmiques”

1 Space 6:03 2 New Horizons 4:46 3 Last Flight of Cassini 6:13 4 Neptune Flyby 5:18 5 Weightless 4:26 6 Ad Astra 6:30 7 Tales from A Starship 6:24 8 A Journey to The Pillars of Creation 7:42 9 Back to Earth 5:54 Johan Tronestam Music

(DDL 53:18) (Space Rock)

Johan Tronestam a connu une année 2017 à la hauteur des attentes de ses fans et des amateurs de rock cosmique en particulier. Space Collection et surtout l'excellent Luther ne font aucun doute; le synthésiste Suédois est dans une classe à part. Une conclusion qui se dessinait depuis Roots and Legends from the North paru en 2013. Cette fois-ci il fait équipe avec Wolfgang Gsell, un musicien accompli qui joue du synthé depuis la fin des années 80 et qui a fait de nombreuses collaborations, notamment depuis 2013, avec une avalanche de parutions sur le label Aural Films et de façon indépendante sur son site Bandcamp. Et un peu comme Johan Tronestam son style varie entre les genres ambiants, mélodieux et séquencés. On s'attend donc à une collaboration qui devrait donner de très bons résultats. Et encore ici, la musique de SPACE flirte agréablement avec nos attentes. Les rythmes sont bien ficelés avec un juste équilibre entre percussions électroniques et des séquences savoureusement lourdes et lentes. Les ambiances sont bien imaginées avec des synthés qui forgent de splendides décors par une créative injection (ni trop, ni pas assez) d'effets. Ils élaborent de somptueuses nappes qui cherchent à endormir les down-tempos comme les mid-tempo et aussi de très bons solos où des fils harmoniques ne traînent pas trop loin derrière. Bref, un superbe album de rock cosmique!

Des brises d'Orion et des chants de Vénus décorent l'ouverture lunaire de la pièce-titre qui tranquillement dérive dans un cosmos et ses sons intrigants avant que des premières palpitations de percussions animent les ambiances autour de la 3ième minute. Et au-delà de l'infini cosmos et des nappes de voix grégaires, Space permute en un lent et entraînant rock cosmique gonflé de gaz carbonique et de nappes enveloppantes. L'ajout d'autres percussions animent un peu plus une cadence qui s'enjolive de beaux solos aux chants acuités. Le ton est donné à cette première collaboration entre Johan Tronestam et Wolfgang Gsell. Avec ses chants Grégoriens cosmiques, New Horizons happe directement ce fil sensible qui nourrit l'excitation de nos papilles auditives. Le rythme est dans les mêmes vapeurs que Space mais sensiblement plus saccadé, alors que l'approche harmonieuse est sculptée par des accords de clavier qui sonnent comme une guitare acoustique. La densité du décor lunaire est tout simplement envoûtante et les synthés réalisent un juste partage entre les effets et les timides approches un peu plus harmoniques vers la finale d'un titre éclectique qui nous met en confiance pour la suite des choses. Dans le genre, Neptune Flyby est encore plus lourd et plus entraînant avec un autre habile mélange entre chants Grégoriennes et de très beaux solos de synthé. Le rythme? Appuyé entre un bon maillage de percussions et de séquences, qui effectuent de belles percées inattendues, c'est le genre à nous faire taper du pied et à rouler du cou.

Last Flight of Cassini nous plonge dans l'univers de rythmes cosmiques signés Johan Tronestam où les parfums de Jarre et de Michael Garrison trônent sur ce rock électronique monté aussi sur de bonnes percussions et de séquences entraînantes. Weightless est tout autant savoureux entre ses élans rationnés par des phases d'indécision. Des effets de voix dans les harmonies d'un synthé et les nappes de soie brumeuse ajoutent une dimension très extra-terrestre à un titre forgé pour ses éléments d'ambiances. Doux, lent et entraînant Ad Astra est le reflet de sa musique et cogite sur un down-tempo lunaire avec beaucoup d'ornements cosmiques et de mini-lignes qui ondulent et tissent un fond océan tumultueux. Un bon titre avec de bons effets de solos et des gongs intersidéraux qui amènent nos sens à un autre niveau. Après une belle introduction à saveur intersidéral centralisée sur une voix d'extra-terrestre qui est figée dans un vocodeur, A Journey to The Pillars of Creation ensorcèle nos sens avec une lente éclosion rythmique qui débloque en un beau et entraînant down-tempo. Tous les artifices soniques d'une musique cosmique inspirée des années 70 sont au rendez-vous et circulent ou flottent à travers des solos d'un synthé très relaxe dans son approche aérienne. Tales from A Starship est tout aussi efficace et n'hésite pas à mordre son rythme lent, qui est plus précoce ici, avec des percussions claquantes. Les immenses waashh et wooshh de vaisseaux intersidéraux sont de belles décorations intrigantes, d'ailleurs ils ouvrent le pas à A Journey to The Pillars of Creation, alors que les synthés sont créatifs avec un décor lunaire, des effets de jeux vidéo cosmiques et de belles tranches de mélodies qui se sifflent aisément. Très efficace dans la vision de sa mission, Back to Earth termine cet autre très beau chapitre cosmique de Johan Tronestam avec une mélodie façonnée sur une six-cordes acoustique. Un décor fantaisiste et cosmique se greffe à ce qui aurait pu se terminer par un bel hymne radiophonique mais qui se téléporte plutôt vers un très bon mid-tempo assaisonné des éléments cosmiques et de ces chants de synthé qui chatouillent les fils de notre âme tout au long de ce très bel opus du duo Tronestam/Gsell.

Sylvain Lupari (18/12/17) ****½*

SynthSequences.com Disponible au Johan Tronestam Bandcamp

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