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  • Writer's pictureSylvain Lupari

PICTURE PALACE MUSIC: Metropolis Poetry (2011) (FR)

C'est un album tout en contrastes et nuances, où de superbes mélodies sur des rythmes fluides et furieux côtoient de sombres ambiances ténébreuses

1 Overture 4:03

2 Holding Office 4:32

3 M-Device 5:56

4 Yoshiwara Nightclubbing Society 4:43

5 MMXXVI Accept the Present 3:29

6 Sermons for Dystopia 5:08

7 Lion-Man-Flow-Machine 5:09

8 New Freedom-Towers of Babel 5:19

9 Tangled High Mass 10:28

10 Metropolis Theme 6:03

11 Mediation Process 8:40

12 Poetry Metropolis 4:31

Eastgate 002 CD OA

(CD 68:07) (V.F.)

(Theatrical E-Rock)

Après plus de 6 ans d'existence et près de 12 albums et E.P., Picture Palace Music entre dans la cour des grands. Après Groove qui a produit Midsummer en 2010, c'est au tour de Eastgate de s'intéresser au phénomène qu'est Picture Palace Music. Phénomène, car le groupe de Thorsten Quaeschning réussit toujours à produire des albums d'une très grande profondeur artistique. Une musique entre le rock progressif et théâtrale qui effleure les racines de la MÉ sur des thèmes noirs et très poétiques. Fortement inspiré par le vieux cinéma Allemand (Symphony For Vampires en 2008), Picture Palace Music (PPM) décide de rendre hommage à Fritz Lang et son film Metropolis en présentant une œuvre inspiré de ce légendaire film Allemand paru en 1927. METROPOLIS POETRY renoue avec le style sombre et ambigu que PPM exploitait si bien sur Symphony For Vampires, Natatorium et Fairy Marsh Districts où les guitares chevrotantes épousaient à merveille des séquences hésitantes dans un panorama musical plus que sombre. Bienvenu dans l'obscur et méphistophélique univers de Picture Palace Music, là où la musique n'a de frontières que votre absence d'imagination.

Et c'est avec un doux piano solitaire que Overture ouvre l'album. Thorsten Quaeschning interprète une sombre ouverture dont les accords de piano hésitants tremblent de leurs ondes réverbérantes sur un songe aux mille tourments et sur une mélodie aux sombres destins. C'est un très beau morceau qui rappelle la ténébreuse intro d'Añoranza sur Curicculum Vitae 1. L'onde résonnante de Holding Office libère de glauques serpentins qui jacassent sur des pulsations oscillatoires et des tintements de verres, alors qu'un rythme papillonnant encercle ce titre à l'étrange rythme stationnaire. Un rythme bizarre qui embrasse de curieux effluves Africains, Holding Office défile sur des élytres papillonnées encerclés d'une fine séquence alternante qui palpite dans une étonnante faune d'effets sonores. M-Device suit avec une séquence légèrement lourde dont les accords sautillent parmi des riffs de guitares nerveuses. Le rythme agile et des riffs à la U2, le rythme plonge dans un lourd tourbillon où les couches et riffs de guitares avoisinent un rythme devenu plus incisif avec l'entrée en scène de bonnes percussions. Les guitares et synthés s'entremêlent sur cette structure rythmique légèrement chaotique, sournoisement fragmentée et subtilement onirique, arrosée par instants de lourds riffs et mordus par de brefs solos de guitares incertaines. Quatre coups de semonces réverbérants et une douce ballade annonce Yoshiwara Nightclubbing Society. Une ballade interrompue par des sommations bourdonnantes mais qui persiste avec un délicat piano dont les notes dansent sur une mystérieuse ligne métallique ondulante. Une ligne qui dévie vers un rythme plus mordant où les guitares glissent et hurlent une frénésie sur une cadence lourde et martelée de bonnes percussions tout en étant appuyée d'une forte ligne de basse. Les solos de guitares ululent tels des spectres emprisonnés sur un tempo lourd, bourré de riffs saccadés qui rappellent vaguement ceux de David Gilmour pour graduellement se réfugier dans une finale aussi souple que sa mélodieuse intro. Après ce rythme lourd et assez rock, MMXXVI Accept the Present propose une belle ballade électronique de style très ambiant où des couches de synthé s'enchevêtrent dans un firmament sonore aussi étrange que spectral. Un interlude cosmique avant que les batteries de l'intro de Sermons for Dystopia roulent une rythmique qui se chevauche à dos de guitare. Sermons for Dystopia est un hallucinant titre qui sonne comme des chevauchées westerns sur une structure ascendante en spirale. C'est un titre dont les effets sonores amplifient la démence musicale et qui se termine dans une étonnante musicalité avec ses solos encerclant ces accords westerns qui sont les prémices d'un titre qui ne manque pas de panache. Lion-Man-Flow-Machine est une sombre ode chthonienne où des chœurs ténébreux récitent des cantiques humés par une chorale d'outre-tombe. Un moment sombre et intense qui, inséré entre Sermons for Dystopia et le fougueux New Freedom-Towers of Babel, pr