Sylvain Lupari
PICTURE PALACE MUSIC: Somnambulistic Tunes 2007 (FR)
“PPM étonne en livrant un premier opus assez atmosphérique où le drame y est finement présenté par de très bons arrangements orchestraux”

1 Overture 4:06
2 Little town of Holstenwall 4:34
3 Annual Fair 5:14
4 Somnambulistic 5:04
5 Streets of Holstenwall 2:55
6 Night, Night, Night 7:36
7 Help, murder, help 6:23
8 Funfair 1919 2:34
9 Jane and Cesare 2:00
10 The Funural Night 3:38
11 Jane's Nightmare 1:24
12 On the Run 4:10

13 Celebrating Fears Part II2:27
14 Invastigation 13:35
15 Twilight of the Invalid 00:45
16 Lunatic Asylum 4:42
17 Final 3:52
Manikin MRCD7081 (CD 75:01)
(Post Electronic Rock)
Picture Palace Music est le projet musical de Thorsten Quaeschning, le nouvel acolyte de Edgar Froese dans Tangerine Dream. L'idée de base de ce projet est de rendre un hommage musical aux films muets des années 20, défiant les perceptions sonores de l'époque avec les instruments et la tonalité contemporaine ainsi que l'interprétation et la vison d'aujourd’hui. Un projet ambitieux et intéressant qui démarre de belle façon avec SOMNAMBULISTIC TUNES, une musique inspirée du film Das Cabinet des Dr. Caligari du cinéaste Robert Wiene. Ce film pionnier du cinéma expressionnisme allemand fut réalisé en 1919 et raconte l'histoire d'un mystérieux saltimbanque qui fait commettre des crimes à un somnambule. On décrit l'ambiance comme sombre et très cauchemardesque. À ce niveau, l'œuvre de Picture Palace Music n'atteint pas un tel paroxysme. Par contre, le musicien Allemand étonne en livrant un opus assez atmosphérique où le drame y est finement présenté par de très bons arrangements orchestraux.
Overture débute cette aventure sonique avec une approche philharmonique qui flirte avec du cinéma dramatique propulsée par des percussions aux roulements symphoniques. Une élégie harmonieuse et vampirique survole cette dense structure philharmonique triturée de lourdes et glissantes strates de violons et violoncelles dont la course se termine sur des percussions disparates. Little Town of Holstenwall enchaîne avec une séquence basse et sautillante qui oscille sur les strates d'une guitare atmosphérique et qui plane dans un sombre univers hétéroclite. Déjà on saisit la maîtrise de Quaeschning qui fait de sa guitare un bon complément au synthétiseur en tissant des ambiances surréalistes dans des collages de riffs angoissants. Il pivote aussi d'une structure à une autre tout en restant conforme à ses visions et aux atmosphères de sa musique. Annual Fair possède un beat plus rock. Un rock lent et stable, comme je les aime, qui s'harmonise avec des voix autant angéliques que sibyllines. Les contrastes s'unissent de brillante façon tout en insufflant une vision cauchemardesque et en infiltrant un côté orchestrale assez étoffé comme la pièce titre et sa vision de schizophrénie dans des ambiances chthoniennes, et Streets of Holstenwall qui propose un rythme qui fait tr