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  • Writer's pictureSylvain Lupari

REDSHIFT: Wild (2002) (FR)

Aucune déception et seulement du bon matériel, un très beau cadeau de Redshift

1 Red 1 14:39

2 subEther 10:25

3 Vega 5:50

4 Jupiter Collision 4:52

(DDL 35:41)

(England & Berlin School)

C'est pendant la préparation et les répétitions pour leur concert au Hampshire Jam 2002 que les membres de Redshift ont pensé créer un mini album à l'intention des gens venus pour les voir. Un mini-album de 36 minutes fut ainsi gravé sur CD-R et serait exclusivement vendu lors de ce spectacle qui présentait en grande première le 6ième album du groupe, Faultline. Il restait 12 copies de WILD et elles furent vite écoulées après que les amateurs du groupe, qui n'ont pu assister à ce spectacle, ont eu vent de son existence. Depuis, il y a eu d'énormes pressions de la part des fans pour que le groupe de Mark Shreeve réenregistre le CD-R. Les membres du groupe ont toujours refusé jusqu'à ce que les sites de téléchargements illégaux et les revendeurs sans droits forcent le quatuor Anglais à réviser ses positions. C'est ainsi que WILD s'est retrouvé en format téléchargeable sur le site de Redshift. Ce mini album contient 4 titres enregistrés entre 1995 et 1997. De ce nombre, il se trouve 2 longs titres performés en concert et 2 courts titres joués et enregistrés en studio.

Enregistré lors d’une performance de Mark Shreeve au KLEM Festival de 1995, Red 1 est une de ses compositions interprétées avec son frère Julian et James Goddard. Sans être un titre de Redshift, l'empreinte sonore y est avec une ouverture sombre et ténébreuse avec une chorale chthonienne fredonnant sur de lugubres nappes d'orgue. Le séquenceur hoquète une structure de rythme bondissante à l'orée de la 3ième minute. Dès lors, le lourd rythme zigzagant du séquenceur active un bon Berlin School qui trempe dans une ambiance luciférienne. Le rythme est vivant et entraînant avec des explosions de guitare qui crache de bons solos. Le rythme emprunte une autre tangente une 20taine de secondes après la 5ième minute en faisant sauter une coche au séquenceur qui trébuche de façon séduisante. Les nappes de brume orchestrale suive la tangente de ce rythme fougueux, donnant des airs du Moyen-Orient à un titre qui se nourrit de sa fureur. Un pont atmosphérique nous offre une tisane après la 8ième minute. Les nappes de synthé s'empilent dans cette zone ténébreuse et se dissipent dès que des arpèges limpides effectuent un dandinement provocateur. Red 1 part de nouveau sur des chapeaux de roues, roulant à tombeau ouvert avant d'étreindre une finale endormie par la flûte séraphique d'un mellotron tendre et rêveur. Ça beau être une composition de Mark Shreeve, c'est du gros Redshift!

Dans un enregistrement plus feutré subEther est le rappel du concert au Jodrell Bank en 1996 où le groupe Anglais jouait la majorité de l'album Ether. Disons que c'est un titre semi-improvisé construit autour d'une puissante ligne de basse. Son introduction de plus de 3:30 minutes fait entendre ces voix lucifériennes entre des passages flûtés et/ou de violons brumeux. Le rythme s'active autour de cette basse où un mouvement du séquenceur fait sauter ses ions en alternance. Il y manque la lourdeur, mais le rythme est vivant avec des parties de guitare évanescentes. On va être honnête en admettant que les musiciens semblent se chercher sur ce rappel qui n'était absolument pas prévu à l'horaire du spectacle. Malgré cela, il y a une étonnante cohésion qui montre que le groupe était solidement soudé à l'époque. Des vents forts propulsent Vega jusqu'à nos oreilles. Les notes qui tombent avec lourdeur créent un tapis de réverbérations d'où s'échappent les tonalités électroniques des années vintage. Composée par James Goddard et Mark Shreeve en mai 1997, la musique flotte dans une intense phase atmosphérique avec un puissant mellotron dont le chant flûté sonne comme bien des ouvertures du groupe avant l'explosion rythmique fatidique. Jupiter Collision est un autre enregistrement studio réalisé sur le modèle de l'improvisation par James Goddard, Julian et Mark Shreeve. Un titre très entrainant centré sur une puissante ligne de basse sur laquelle les musiciens jettent leurs idées. Ça en fait un très solide rock électronique anglais dans la pure tradition Redshift.

Pas de déception et que du bon matériel, WILD est un très beau cadeau que Redshift a réalisé pour ses fans. J'aime cette initiative qui nous laisse découvrir une très bonne musique électronique qui se serait perdue sans cette idée du quatuor Anglais.

Sylvain Lupari (12/11/21) *****

Disponible au Redshift Bandcamp

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