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  • Writer's pictureSylvain Lupari

TANGERINE DREAM: DM V (2010) (FR)

En ce qui me concerne, DM V est une superbe surprise

1 The Return of The Time 7:47

2 Flow Paths 7:10

3 Scope Of Mind 6:59

4 Meshwork 6:22

5 Code To Zero 5:59

6 Polar Circles 6:05

7 Alien Sitcom 7:32

8 Hinterland 6:32

9 Mombasa (Touareg Remix) 9:38

Moonpop/Eastgate 043

(CD/DDL 64:04)

(E-Rock, EDM, Guitartronica)

C'est facile de parler de l'avenir lorsqu'on le fait au présent! Je m'explique. Qui aurait pensé que la collection des Mixes de Jerome Froese aurait survécu? Qui aurait pensé que Jerome serait devenu un habile monstre de studio, doté d'un très bon sens de l'écriture, lorsqu'il a fait ses premiers pas avec son père en 1989? Pas grand monde et surtout pas moi. Force est d'admettre aujourd'hui que Jerome Froese a bel et bien gagné sa place dans le monde de la MÉ et ce même si son approche est moins éthérée. Au fil des ans, Jerome s'est plu a remodelé la musique de son paternel et du Dream. Comme bien des fans j'ai entendu les Mixes sur le bout des oreilles et à chaque fois je fronçais les sourcils jusqu'à ce que je m'attaque sérieusement au petit phénomène qu'est Jerome Froese.

D'entrée de jeu je vous le dis de go; j'adore ce DM V. Vous avez bien lu! Dans une ère où papa Froese se retape des nouvelles versions des œuvres de Tangerine Dream, l'approche de Jerome apporte un dynamisme et une tout autre vision du phénomène qu'était Tangerine Dream. Et plus il avance dans ses mixes, plus il s'attaque à des œuvres colossales, comme Rubycon et Poland. The Return of the Time est un remix de Rubycon. Un Rubycon totalement métamorphosé qui garde tout l'aura de son mystère, amplifié de discrètes nappes et vocalises d'un synthé sobre tout en étant martelé de bonnes percussions, tantôt roulantes et frénétiques, tantôt lourdes et martelantes. Jerome fait un habile mélange entre des rythmes saccadés et syncopés et des passages plus ou moins vaporeux, un peu comme s'il voulait préserver l'identité des classiques du Dream. Avec ces percussions qui déboulent avec un zest de métal dans la couleur du son, avec une intro qui rappelle étonnement Flashpoint, Flow Path s'avère un digne descendant de Exit, mais avec une nette amélioration dans les cadences que sur l’original. Ici comme partout ailleurs sur DM V, Jerome utilise brillamment sa panoplie de percussions et effets sonores hétéroclites qui sautillent et percutent sur de belles lignes de basse, dessinant des rythmes frénétiques, teinté d’une mythique aura éthérée. Si Jerome respecte les prémices des œuvres originales il ne se gêne pas pour les barder de rythmes puissants, comme sur le lourd et puissant Meshwork (Das Mädchen auf der Treppe) Code to Zero (Midnight In Tula), quoique moins lourd et Alien Sitcom (Mojave End Title) qui par moment défonce la baraque. Si le rythme alourdi est le facteur un de DM V, nous retrouvons des moments magiques et plus tendres, comme avec Polar Circle qui est une très belle version de Running out of Time de Miracle Mile et Mombasa (Touareg Remix) qui est aussi banal que la version de Booster III et ce malgré l'effet crescendo que Jerome tente d'insuffler. Scope of Minds et Hinterland sont des splendides versions de différents segments de Horizon où JF maintient toutes les harmonies et séquences en y accentuant l'approche des percussions séquencées sur des structures où les rythmes épousent à merveille ces nouvelles incursions percussionnées. À ce niveau, Hinterland est une impressionnante réussite.

En ce qui me concerne, DM V est une superbe surprise. Et je dois admettre que son audition m'a poussé à découvrir les autres Mixes de Jerome Froese. Si le fils du père Froese m'avait fortement impressionné avec Shiver me Timbers et The Speed of Snow, il m'accroche intensément avec ces nouvelles refontes des œuvres de Tangerine Dream. Évidemment, je ne pousserai pas le crayon aussi loin que de dire qu'elles supplantent les originales, quoiqu'il soit difficile de faire pire que Rockoon ou Lily on the Beach et autres aventures musicales des années Miramar, mais elles apportent un bon vent de fraîcheur et d'audace à des titres que jamais on aurait envisagé d'une autre façon.

Sylvain Lupari (30/09/10) ***½**

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