Sylvain Lupari
The Amnis Initiative The Colors of Time (2023) (FR)
“Vous cherchez une alternative à la musique de Vangelis? C'est la réponse!”

1 Synaptics 4:57
2 Meet me in your Dreams 5:56
3 The Space Race 6:26
4 May 17 2022 7:07
5 The Age of Discovery 2:12
6 Propulsion 3:45
7 First Light of the Cosmos 3:30
8 Ripples in Time 5:25
9 A Shade of Silver 5:12
10 The Cyclic Model 6:56
11 The Equivalence Principle 2:50

12 Implications of the Cyclic Model 3:04
13 Deep Blue Descent 11:47
14 The Colors of Time 4:16
(CD/DDL 73:22)
(Symphonic E-Rock, Soundtrack, Progressive New Age)
Maudit que c'est beau de la musique! C'est souvent cette réflexion qui m'est venue à l'esprit en découvrant cette très belle œuvre imprégnée de romantisme et des parfums de Vangelis, on y trouve aussi des fragrances musicales de Mannheim Steamroller (Fresh Aire V et VI), qu'est THE COLORS OF TIME de The Amnis Initiative. Comme avec ses précédentes œuvres, Dennis Lodewijks propose une panoplie d'hymnes de rock électronique symphonique, où se greffent des phases de New Berlin School, qui sont centrés dans un univers cinématographique. Les couleurs du temps appartiennent à nos perceptions et l'imagination qui les stimule. Le multi-instrumentaliste et synthésiste hollandais ne souffre d'aucun complexe à ce niveau en proposant un solide album bien balancé entre des structures enlevantes et des songes atmosphériques qui sont toujours guidés par un sens inné de la mélodie tisseuse d'air obsédant.
Synaptics débute ce nouveau voyage musical avec une structure qui n'est pas sans rappeler certaines phases de rythmes dans Antartica. La structure est du genre mid-tempo et est propulsée par un jumelage très serré d'une ligne de basses séquences ondulatoire et des percussions au débit semi lent. C'est un titre à saveur cinématographique babylonienne avec une mélodie du type ver d'oreille qui est traînée par les lents staccatos tissés dans ces orchestrations de miel qui entourent la majorité des 14 titres de ce THE COLORS OF TIME. Meet me in your Dreams s'extirpe du silence avec un rayon de bourdonnements qui trace un long cercle duquel s'échappent différentes braises écarlates et ombres plus dramatiques. Ces braises deviennent des fredonnements conçus sur le principe de chants fantomatiques ayant une portée sibylline très émotive. Des basses pulsations structurent un débit trop lent qu'une ligne d’arpèges spasmodique fait tressailler en symbiose avec les chants sans âmes. Ce titre, notamment ses effets sonores, allume chez moi le goût de réentendre du Mannheim Steamroller et son Fresh Aire VI. J'aime lorsqu'un musicien est capable de connecter sa musique au sens du titre qu'il lui donne. À cet effet, Dennis Lodewijks fait preuve d'un sens de compositeur très visuel en liant sa musique aux différents thèmes de son nouvel album. Le rythme circulaire de The Space Race est le premier exemple qui me saute aux oreilles. C'est un New Berlin School sis sur deux lignes de séquences, une fluide et l'autre bondissante, qui supportent le chant grégorien du synthé. L'arrivée des percussions fouette la structure qui devient plus en mode rock électronique. Les synthés sont toujours de couleurs apocalyptique-futuristes du genre Blade Runner. Le musicien hollandais profite bien des 6 minutes du titre pour le faire transiter dans une phase ambiante et le repropulser dans une finale plus dynamique, autant pour le rythme que la mélodie. Autre titre un peu plus long, May 17 2022 propose une lente ouverture atmosphérique, qui s'étire sur presque 4 minutes, nourrie de vents, de bourdonnements et finalement de voix astrales. Le synthé y tisse des