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  • Writer's pictureSylvain Lupari

V/A GROOVE: E-Day 2009 (2009) (FR)

E-Day 2009 est un bon moyen de découvrir l'univers musical de Groove

1 Posevalue (John Dyson) 5:30

2 Mascarade (Gert Emmens) 13:51

3 Polarstern (F.D.Project) 8:03

4 Signals (John Dyson) 6:15

5 Cosmic Hweeldi (Human Metrodome) 9:13

6 Out of the Box (Stephan Whitlan) 11:35

7 Outpost (John Dyson) 9:22

8 Divine Bliss (Tetragammon) 7:45

(CD 68:34) (V.F.)

(Berlin School, Prog EM, Ambient)

Les Pays-Bas sont devenus le berceau de la musique électronique (MÉ) moderne. Avec des musiciens aussi chevronnés que Ron Boots, Gert Emmens, Free System Projekt et autres, ils ont repris le flambeau Allemand en ce qui a trait à la MÉ de style Berlin School avec une légère différence qui caresse une modernité au niveau séquenceur ainsi qu'une vision orchestrale moins minimalisme et plus progressive. Ce qu'on appelle Berlin School devrait plutôt se nommer le Dutch School. Depuis 2006, le label Groove nl organise deux festivals annuels; le E-Day au printemps et le E-Live à l'automne, dans la ville d'Oirschot, plus spécifiquement à l'Enck Theater. Le 11 avril 2009, cette fiesta de MÉ fêtait aussi le 25ième anniversaire de la parution du 1ier album de Wavestar; Mind Journey. Lors de ce festival, tout comme celui d'E-Live tenu plus tard dans l'année, Groove produit en version limitée un CD manufacturé incluant des titres originaux des artistes qui participent aux festivals. En attendant le prochain festival de 2010, qui se tiendra le 22 mai 2010, voici E-DAY 2009.

À tout seigneur tout honneur, c'est à John Dyson, de Wavestar, qu'incombe l'ouverture de cet E-DAY 2009. C'est la toute première fois que mes oreilles croisent sa musique et je dois admettre que je suis perplexe. Je m'attendais à des solides titres du genre Berlin School, mais ce sont plutôt de douces mélodies très accrocheuses que le musicien Anglais propose. Comme Posevalue où un synthé flûté adopte une approche médiévale. Le rythme est entraînant et repose sur de bonnes percussions aux directions hybrides sur une structure qui effleure un bref passage ambiant. Signals est une douce mélodie éthérée dont les premiers accords de guitare acoustique se perdent dans de tendres orchestrations. Le synthé multiplie les couches émouvantes et harmonieuses qui valsent parmi des accords coulant avec une limpidité attachante. Dyson manie son synthé avec dextérité, créant des sonorités symphoniques qui parfument une douceur oisive sur des accords égarés de guitares et de harpes célestes. Une structure qui s'apparente à Outpost, quoique plus dramatique avec ses accords graves qui entourent une tranquille avalanche d'accords aux sonorités acoustiques. L'intensité monte d'un cran avec de très belles strates d'une é-guitare qui foncent vers les brefs roulements d'une batterie qui se perdent dans de denses orchestrations synthétisées. Là où une pléiade d'accords volatiles voltige avec nonchalance avant de succomber aux frappes d'une batterie plus lourde qui dessine une rythmique lente et mordante. Comme un blues électronique!

Mascarade de Gert Emmens est dans la plus pure tradition de ses œuvres; intro vaporeuse et cosmique, séquences ondulantes et vallonnées dans une ambiance mi cosmique mi irréelle unique son répertoire. Les solos de synthés fusent sur cette structure hybride où le rythme reste latent, croulant sous de sublimes solos d'un synthé très harmonieux qui échappe ses souffrances ciselées et ses chœurs monastiques sous ses séquences montueuses, avant de sombrer dans un passage sombre et atonal. Subtilement, Emmens remoule le rythme avec des percussions claquantes dont l'écho perce l'opacité nébuleuse avant d'embrasser les suaves et hybrides lignes de synthés aux solos entrecroisés. Du grand Emmens et parfois, je me demande d'où lui vient toute cette créativité, parce que ça lui sort par les oreilles. Polarstern de F.D. Project oscille sous une sombre séquence ondulante et des souffles d'un synthé angoissant. Une autre séquence plus limpide subdivise le rythme qui devient plus saccadé et qui hoquète sous de bonnes percussions et une ligne du séquenceur aussi envoûtante qu'hypnotique. De beaux solos bouclés traversent cette rythmique aux entrecroisements mélodieux, avant que les solos de guitares mordants et éthérés finalisent la progression rythmique de Polarstern. Un titre qui plaira certes aux fans de F.D. Human Metrodome est inconnu pour moi et offre un long titre ambiant du genre Steve Roach avec Cosmic Hweeldi, où les sombres ondes cosmiques soufflent parmi les sinuosités des stalactites de grottes galactiques. Séquences hésitantes, moulant un rythme imprécis, Out of the Box de Stephan Whitlan avance à tâtons dans un univers musical exploratoire où des effluves de Tangerine Dream peuvent ressortir. Principalement à cause de la fusion des strates de synthé et é-guitares qui flottent en boucles sur un mouvement séquentiel hésitant, tapissé de percussions au feutrage métallisé. Autre groupe méconnu qui fait dans l'ambiant très profond, Tetragammon offre en Divine Bliss un voyage cosmique très limpide où tout nous semble à portée de rêves.

Divisé par 3 approches musicales très variées, E-DAY 2009 est une belle façon de découvrir l'univers musical de Groove nl, ainsi que de nouveaux noms et des noms moins connus des amateurs de MÉ qui gravitent dans cet univers musical aux frontières illimitées qu'est la MÉ. Le prochain E-Day se tiendra le 22 mai et présentera des artistes forts intéressants en David Wright, Callisto, Free System Project, Erik Seifert et E.R.G.

Sylvain Lupari (14/05/09) *****

Disponible chez Groove nl

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