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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: The Night Shift (2021) (FR)

Un titre comme EquiVox vaut le prix du téléchargement à lui seul

1 Traffic Lights 12:48

2 The Night That Is Coming 7:42

3 EquiVox 10:55

4 An Ancient Story 12:16

5 The Calm Before the Storm 14:24

6 EquiVox (Binaural Headphone Mix) 10:55

7 The Night That Is Coming (Binaural Headphone Mix) 7:46

(DDL 76:47)

(New Berlin School)

THE NIGHT SHIFT nous propose un Alba Ecstasy en très grande forme qui propose un album virtuel frisant les 77 minutes. Bon, on va jouer la carte de l'honnêteté en précisant que près de 20 minutes servent pour offrir 2 titres en boni qui ont été mixé pour une écoute binaurale. Une bonne idée que Jean-Michel Jarre avait exploitée plutôt cette année avec Amazônia. J'adore l'effet. Mais revenons à ce nouvel album du musicien Roumain qui, fidèle à son habitude, nous en met plein les oreilles.

Un beau Berlin School avec un mouvement alternant et ascendant du séquenceur attend nos oreilles en ouverture de Traffic Lights. Imagez la vision d'une circulation achalandée par une soirée estivale et jouez avec sa vitesse, toujours dans votre imagination, et vous avez la fluidité voulue pour avoir une MÉ fluide et entrainante pour les neurones. Le synthé injecte sa brume allégorique, ainsi que ces effets sonores connus, alors qu'une ligne de basse-séquences ajoute plus de vélocité à la musique. Des échantillonnages de voix servent d’avertissement pour indiquer une première mutation rythmique assortie de séduisants effets percussifs, comme des balles de tennis imbibées d'eau qui rebondissent avec un effet caoutchouteux, alors que le clavier sert une ligne d'arpèges séquencés qui stimule le côté harmonieux de Traffic Lights. Les solos de synthé coulent en symbiose sur ce rythme soutenu qui s'estompe autour des 9:30 minutes. Les séquences devenues silencieuses, le synthé dessinent ces ailes ambiantes qui jettent un dernier regard sur ce qui reste d'une soirée agitée. La particularité de The Night That Is Coming est d'avoir été conçu dans l'optique d'une écoute binaural avec l'aide d'écouteurs. Une bonne paire suffit pour apprécier son débit lent, un peu dans le genre de Cat People de David Bowie. Les pulsations sont distancées, facilitant une écoute attentive, et se recouvrent d'une nappe de synthé chevrotant sous la résonnance de celles-ci. Nos oreilles sont fixées dans ce canevas de happening sur près de 4 minutes avant qu'un mouvement du séquenceur dicte un rythme circulaire maître de sa destinée stroboscopique. Des effets percussifs sont invités à rebondir sur le tympan de nos oreilles, justifiant encore plus l'écoute binaurale qui continue de s'enrichir de séquences et autres éléments percussifs, dont des tintements de billes en verre qui s’entrechoquent sans se casser. Du pur délice auditif de AE!

Par la suite nous avons droit à un titre de Tangerine Dream (sic!) Pardon! À un titre où Chris Franke (ah non!?). Conçu dans le même optique, EquiVox propose un débit à peine plus accentué dans un titre qui sonne littéralement comme Tangerine Dream dans leurs plus belles années Virgin. Pensez à Silver Scale et vous êtes en plein dedans, surtout avec le séquenceur qui fait dribbler ses ions sauteurs sur une ligne de rythme plus harmonique. Le titre se transforme peu à peu en un bon rock électronique nappé par une belle vision orchestrale du mellotron La banque de sons et de rythmes est superbe! À l'air libre et surtout dans les écouteurs. An Ancient Story débute avec des nappes de synthé chloroformiques qui enveloppent de sourdes pulsations de basse-séquences. Le synthé dessine de beaux solos méditatifs et ne retient pas plus longtemps cette émergence du rythme que l'on pressentait dès le début de ce débit lent et résonnant. Le rythme reste ambiant et donc prêt à recevoir ces magnifiques solos oniriques dont certains ont ces parfums du Moyen-Orient. Des baguettes en aluminium s'excitent sur le débit lent, ajoutant un passage qui se gonfle de charmes alors que le synthé reste actif au niveau solos. Un beau titre qui s'éteint dans une finale brumeuse qui refuse son aide à mourir. Je m'explique un peu mal la nature de The Calm Before the Storm puisque le titre affiche une structure de rythme ambiant avec un séquenceur qui sculpte un mouvement giratoire qui se gave d'accords limpides tombés du clavier. Minimaliste, la structure prend son temps pour se développer, laissant au clavier et au synthé le soin d'accentuer son décor. Une ligne de basse murmure à peine et des pépiements organiques sont parmi des éléments qui s'ajoutent, de même qu'une nouvelle mélodie ayant ce faux air de Tubular Bells. Bref, un long titre minimaliste qui progresse comme Alba Ecstasy le fait usuellement et qui se termine dans le calme et dans la brume orchestrale lorsque nous atteignons sa 12ième minute.

THE NIGHT SHIFT propose du très beau Berlin School dans des structures de rythmes qui sont moins flamboyantes que dans Vox of Sequencing, mais qui sont tout de même très attrayante. Un titre comme EquiVox vaut le prix du téléchargement à lui seul. Au final, c'est un autre très bel album de Alba Ecstasy qui justifie sa croissante légion de fans.

Sylvain Lupari (11/11/21) ***¾**

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

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