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  • Writer's pictureSylvain Lupari

CAN ATILLA: HI-Story (2011) (FR)

HI-Story est dans la continuité du Live et une suite logique à Ave

1 The Kings and the Beggars (Part One) 6:31

2 Hi - Story 7:38

3 The Flashbacks 8:31

4 Sultan's Sequencer 6:03

5 When Kafka Drink Orange Juice 6:11

6 Thives of Bagdad 4:05

7 Shadow of the Knights 5:39

8 The Kings and the Beggars (Part Two) 6:27

9 Solar - is …… 4:31

10 Nights of the Rain Prayers 7:31

(CD/DDL 62:07)

(E-Rock Berlin School)

J'ai perdu tout contact avec Can, comme en fait foi l'absence des chroniques à propos de ses 2 derniers albums, Concorde en 2005 et Omni en 2003. Vous ne connaissez pas Can Atilla? Voilà donc la bonne façon d'y remédier. Une vraie superstar dans son pays, Can Atilla est un solide compositeur et musicien Turc qui est autant à l'aise dans des œuvres à caractère symphonique que dans des œuvres plus accessibles et électroniques. Fortement influencé par Tangerine Dream, Jean-Michel Jarre et Vangelis, il s'est forgé une légion de fans qui attendent impatiemment ses œuvres électronique sur l'étiquette Groove nl. Plus de 6 ans séparent son dernier album, qui était Concorde, et HI-STORY. Et Can Atilla n'a pas changé d'un poil. HI-STORY est un solide opus d'une MÉ fortement inspirée des années 90 avec des rythmes et mélodies tissés dans les sentes des albums tel que Turns of the Tides, Tyranny of Beauty ou encore Revolutions et Chronologie, mais avec un savoureux mélange tribal.

Des séquences qui palpitent et sautillent dans un nid de pulsations un brin résonnantes, The Kings and the Beggars (Part One) donne le ton à cet album avec un titre qui semble sortir tout droit des sessions de Turns of the Tides. Nerveux, le rythme est couvert par des chœurs discrets et des riffs de clavier qui succombent à une douce avalanche de percussions. The Kings and the Beggars (Part One) emprunte alors une tangente plus rock avec un bel amalgame de séquences et percussions qui supportent des riffs et solos de guitare à la fois sobres et incisifs, surplombant une belle approche mélodieuse tantôt rêveuse tantôt rockeuse. La pièce-titre continue cette introspection des univers musicaux du Dream avec une chaleureuse ligne de synthé qui enveloppe une structure du séquenceur sautillant dans un mouvement linéaire symétrique. D'autres séquences se greffent et moulent une structure oscillatoire qui ondoie avec grâce sous le charme des chœurs angéliques. Les souvenirs de Tangerine Dream nous inondent les oreilles avec ce titre qui semble embrasser des périodes aussi diverses que Falshpoint, Wavelenght, Le Parc ou encore Stratosfear 95. Surtout avec cette approche rythmique qui devient plus nerveuse. De belles nappes de synthé aux douces sonorités flûtées flottent au-dessus de ce débit délicatement saccadé, tandis que Hi-Story aborde une approche plus complexe où les enchaînements rythmiques sont aussi tordus que les envoûtantes mélodies qui les entourent. C'est un très bon titre avec de bons solos de synthé qui mérite les écoutes qu'il commande, de même que When Kafka Drink Orange Juice qui épouse les mêmes tangentes. Autant harmonieuses que rythmiques. The Flashbacks est un autre moment fort qui débute par un scintillant ruisselet de nappes de synthé aux sonorités limpides et flûtées. Les notes d'un piano austère tombent, éveillant des chœurs endormis et un rythme qui frétille sous une très belle ligne de piano aux séries de notes ondulantes. Une ligne de basse étend des notes qui sautillent légèrement, le piano devient plus animé et The Flashbacks impose un rythme aussi lourd que lent qui est aussi doté d'une belle approche furtive arquée sur un lent mouvement oscillatoire. La beauté de ce titre est la subdivision des lignes de synthé qui lancent de beaux solos, des nuages de brume ainsi que des lignes mélodieuse aux nettes sonorités de la Turquie que des accords d'une guitare tribale enrobent d'une belle mélodie tribale. Cette approche se prolonge jusqu'à Sultan's Sequencer dont le rythme sec et saccadé est enveloppé d'un synthé aux lignes aussi bucoliques qu'électroniques, en plus d'une belle guitare romantique.

Thives of Bagdad nous replonge aussi dans les ambiances tribales Turcs. C'est un bon titre qui tire sur plusieurs fronts et dont les rythmes et les ambiances tergiversent entre une musique un peu technoïde, avec des percussions sèches et claquantes à la Jarre, et électronique New Berlin School avec des séquences ondulantes et un synthé flûté. Finalement c'est une approche clanique éthérée qui emporte sa finale. Ces genres s'entrelacent dans une structure hybride où mélodie et anarchie fusionnent dans un délicieux cocktail musical. Très bon! Des séquences ondulent dans un frénétique ballet de billes rythmiques qui tissent des lignes entrecroisées et jettent les bases houleuses de Shadow of the Knights. Les percussions déboulent et poussent le rythme vers une approche plus corsée où pads et riffs de synthé s'harmonisent avec des chœurs éthérés et des solos sinueux qui flottent sur une structure rythmique devenue endiablée. The Kings and the Beggars (Part Two) n'a rien à voir avec le rythme trépignant de la Part One. Bien au contraire! C'est une suave et sensuel hymne à la romance avec un hyper beau slow qui nous ramène dans les nostalgiques danses des samedi soir où les orgues de Procol Harum traînaient leurs langoureuses sonorités sous des lourdes percussions et des chœurs de brume. WoW! Avec ses accords dramatiques qui atermoient dans de belles brumes cosmiques, ses vents de synthé aux tonalités de doux murmures et ses flûtes aux soupirs amers que l'on entend dans Le Parc, Solar - is …est une belle mélodie électronique qui s'emballe tout doucement sur des séquences entrecroisées papillonnant dans un rêve éthéré. C'est assez beau et mélodieux tout en étant très mélancolique. Des souffles tribaux et un archet frottant les cordes d'un violon Turc ouvre Nights of the Rain Prayers. Émouvante avec son violon déchirant, l'intro se terre peu à peu dans le ventre d'une délicate mélodie dont les arpèges séquencés alternent en de fines boucles ondulées et sautillent vers des percussions pulsatoires. Le tempo se dessine. À mi-chemin entre un synth-pop et de l'électro, il gambade sous les strates d'un violon chimérique, clôturant HI-STORY par une approche mélodieuse et symphonique qui donne encore plus de profondeur à ce dernier opus du musicien Turc

Encore une fois Can Atilla sort de nulle part pour nous offrir un très bel album inattendu. Un album mélodieux où les rythmes tribaux, synth-pop et électroniques sont enrobés de cette délicieuse quintessence que sont les influences de Tangerine Dream et Jean Michel Jarre. Il y a de très bons titres sur cet album. Des titres qui sortent un peu des grandes axes du Berlin School mais qui conservent tout de même ce cachet des belles approches mélodieuses que le Dream et Jean-Michel Jarre éparpillaient dans les années 90. Le séquenceur structure des bons rythmes enlevant où les synthés se démarquent en tissant de belles mélodies plutôt que de se concentrer sur de virulents solos. HI-STORY est dans la continuité du Live et une suite logique à Ave, 2 albums qui ont établis la crédibilité de Can Atilla dans ce merveilleux univers de sons qu'est la MÉ.

Sylvain Lupari (29/11/11) *****

Disponible au Groove nl

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