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  • Writer's pictureSylvain Lupari

David Wright In Search of Silence (2011) (FR)

Updated: Sep 25, 2022

In Search of Silence est un autre petit chef-d'oeuvre de David Wright!

1 Sanctuary-Prologue 4:40

2 Transylvanian Lullaby 8:51

3 Shine On Cassini, Shine On 2:38

4 Echoes of Air 5:15

5 Sanctuary-Reprise 1:52

6 In Search of Silence 13:52

7 Debussy in the Mist 7:12

8 Alchemy| 10:36

9 Calmer Waters 6:21

10 Sea and Sand 3:23

11 Worlds Beneath 11:36

12 Sanctuary-Epilogue 2:42

(CD/DDL 78:51)

(Soundtrack, philarmonic EM, romance, melodious)

David Wright est une figure emblématique de la MÉ mélodieuse et progressive. Son dernier album, The Spirit of Light, avait laissé ses fans sur leurs appétits avec une approche plus New Age qu'électronique. Si certains avaient une crainte quant aux orientations du synthésiste Anglais, donc moi, sachez qu'il vient de répondre avec son arme de prédilection favorite; un chef d'œuvre inattendu. Composé en 2 volets, IN SEARCH OF SILENCE est une réflexion sur les aléas de la vie. Mais par-dessus tout, c'est un merveilleux album très musical où les rythmes et ambiances encerclent de superbes approches mélodieuses. David Wright se surpasse avec un étonnement agencement des sons et un merveilleux tissage artistique où chaque titre s'emboîte dans de sublimes ponts musicaux remplis d'une intense et bouillonnante faune musicale. Ce 24ième opus de David Wright rejoint ses œuvres colossales et engraisse sa discographie d'un autre diamant musical qui charmera les oreilles de ses fans et qui démontre hors de tous doutes que la MÉ est bien plus qu'une simple histoire de sons.

La première partie était présentée dans le cadre du gala Schallwelle Music au Bochum Planetarium en Mars dernier. Et un peu comme la vie qui débute, Sanctuary – Prologue s'extirpe du silence à l'aide de lointaines vagues roucoulant sous des suaves souffles de synthé et des poussières d'étoiles. Une faune musicale autant terrestre que céleste accueille ce titre introductif qui plane dans un univers intersidéral où couinements d'oiseaux se mélangent aux cliquetis des carillons et aux souffles de synthé, alors qu'une délicate et hésitante mélodie se dessine. Forgée dans des arpèges de verre, elle flotte avec une spirituelle approche orientale et progresse dans un crescendo dramatique parmi des lignes de synthé sinueuses et de discrets chœurs astraux pour finalement initier le rythme pulsatif de Transylvanian Lullaby. Des martèlements cadencés s'acoquinent à une ligne de basse dont les larges boucles dessinent un lent galop, poussant Transylvanian Lullaby à chevaucher les plaines mélodieuses de cet album avec un rythme qui sautille dans un univers de percussions hétéroclites. Des percussions à la fois feutrées et métalliques qui explosent et dont l'écho projette un savoureux mélange tintamarresque, structurant une approche rythmique qui accentue son dynamisme en s'appuyant sur de superbes séquences ondulantes et entrecroisées. Cette chevauchée endiablée propulse une puissante structure mélodieuse nourrie par un piano fugace et un synthé dont les accords et les sombres stries apocalyptiques sont immergés par de furieux solos. C'est très beau et surtout très intense et ça n'a rien à voir avec une berceuse alors que Shine On Cassini, Shine On et ses notes de piano errant dans une délicate brume ocrée en est le prélude à une superbe. Vous vous souvenez de Beyond Paradise? J’ai longtemps considéré cette merveilleuse mélodie qui niche sur l'excellent Walking with Ghosts comme étant le summum mélodieux de la MÉ. Eh bien David Wright vient de se surpasser. Se nourrissant de la finale onirique de Shine On Cassini, Shine On, Echoes of Air atterrit dans nos oreilles comme un délicieux murmure de soie. C'est une superbe mélodie moulée sur une délicieuse fusion de percussions et pulsations ainsi que dans les souffles d'un superbe, mais superbe, synthé aux soyeuses lamentations d'un saxophone solitaire et archi mélancolique. Tranquillement, et en empruntant les brèves notes du piano de Shine On Cassini, Shine On, Echoes of Air termine sa croisade spirituelle parmi des cerceaux métalliques dont les faibles heurts se transposent dans une finale hétéroclite avant de s'engouffrer dans l'approche cinématographique de Sanctuary – Reprise.

Composé après sa prestation au Schallwelle Music, le deuxième volet de IN SEARCH OF SILENCE se déploie avec la pièce titre. C'est une envoûtante mélodie des milles et une nuit dont le refrain synthétisé tourne en boucles hypnotiques débutant avec les cerceaux métalliques qui continuent de s'entrechoquer sous les suaves lamentations ocrées d'un synthé abandonné. De fins arpèges naissent dans les poussières d'étoiles et une étanche brume mellotronnée. Emportés par les lames de brumes ils scintillent et dansent, embrassant la marée montante, les vents philharmoniques et les chœurs célestes. Tranquillement In Search of Silence se dresse et érige ses 13 minutes sur un tempo clanique où percussions tablas et une chaleureuse ligne de basse restent suspendues dans une ambiance onirique. Mais le rythme est doux, suave et teinté d'un romanesque digne des chaudes nuits du Moyen Orient. Il supporte une envoûtante structure mélodieuse qui embrasse plusieurs phases mais qui reste fluide avec un synthé aussi dramatique que symphonique. Un synthé qui libère ses versatiles souffles harmonieux, tissant une structure mélodieuse aux milles vents éthérés dans un très beau mélange d'harmonies flûtées et nasillardes. Une combinaison des sons et harmonies qui chante, danse et ondule dans une onirique sphère remplie de brume mélancolique. Debussy in the Mist étreint les vagues de la pièce titre, dont les clapotis et les chœurs des sirènes oubliées sont survolés par les sombres vents circulaires d'un puissant synthé lugubre. Un rythme s'installe sur les lentes pulsations d'une ligne de basse séquencée. Il palpite d'une cadence furtive et délicate, croisant la voix chargée d'émotions d’une sirène fugitive alors que la lente progression de Debussy in the Mist est happée par un collectif de violons chimériques. Des violons qui dessinent les bases d’une berceuse onirique roucoulant dans les chants de leurs cordes valsantes et dans des souffles flûtés qui croisent les implosions secrètes d'un synthé vindicatif. Avec son intro un brin symphonique Alchemy fouette IN SEARCH OF SILENCE d'un puissant rythme déchaîné. Des séquences s'élèvent et embrassent un lourd mouvement pulsatif dont les martèlements se tempèrent sous de suaves couches mellotronnées. Elles gagnent en intensité, forgeant un rythme bouillonnant qui explose sur de solides percussions. Mais le rythme a beau être de feu que David Wright réussit à y intégrer une superbe mélodie arabique qui se greffe à de furieux accords de claviers et de torrides solos. Le rythme hoquetant d'une puissante structure animée, Alchemy palpite de ses séquences désarticulées qui s'entrecroisent sous des chœurs éthérés avant de conclure dans une douce finale angélique où harpe et souffles solitaires nourrissent la multiplicité des harmonies fragmentées qui entoure l'album. Calmer Waters est une autre superbe sérénade qui n'a rien à envier à Echoes of Air et Beyond Paradise. Sur un lit océanique, les notes d'un piano électrique brillent à la pleine lune et s'entremêlent aux clapotis des vagues. Elles coulent dans nos oreilles agrippées au confort d'une ligne de basse et de délicates percussions. Sea and Sand propose une approche méditative avec un beau synthé flûté dont les souffles ornent le silence et empiètent l'intro de Worlds Beneath qui continue l'exploration pensive de Sea and Sand, mais avec de fines pulsations qui sautillent délicatement sur une belle ligne de synthé aux souffles et aux harmonies à faire pâlir Vangelis.

IN SEARCH OF SILENCE est un autre chef d'œuvre signé David Wright. Si nous pensions que ce brillant compositeur ne pouvait surpasser ses œuvres aussi colossales que Walking with Ghosts ou Dreams and Distant Moonlight, nous étions dans l'erreur. Cet album-ci offre 80 minutes d'une MÉ extrêmement mélodieuse et riche en sonorités, en arrangements et en mélodies qui s'expriment sur des structures rythmiques étonnement ambivalentes. Il n'y a pas de temps morts. Les titres enchaînent et fusionnent dans un respect des harmonies qui est à couper le souffle. Et chaque titre apporte sa propre signature. Que ce soit cosmique, dramatique, rythmique ou cinématographique; chaque titre est forgé dans des harmonies et des mélodies qui déroutent de par leurs beautés et leurs approches poétiques. J'ai aimé, j'ai adoré! J'ai pensé et j'ai pilé sur le fil de ma vie, remerciant tous ceux qui m'ont fait du bien et David Wright est l'un d'eux.

Sylvain Lupari (19/11/11) *****

Disponible au AD Music

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