Sylvain Lupari
MiDi-BiTCH The Alienation of Contemporary Society (2022) (FR)
Updated: Jan 12
“Il y a beaucoup d'influences musicales de films de science-fiction dans ce solide album”

1 Phase I 5:49
2 Phase II 4:21
3 Phase III 4:04
4 Phase IV 4:02
5 Phase V 4:54
6 Phase VI 5:49
7 Phase VII 4:13
8 Phase VIII 5:12
9 Phase IX 5:54
10 Phase X 4:34
11 Phase XI 4:00
(DDL 52:56)
(Sci-Fi movie music)
Fredy Engel, l'homme derrière M!D! B!TCH, continu de remplir l'univers de la musique électronique (MÉ) de ses œuvres où les phases atmosphériques naissent et meurent dans une fusion de post-rock électronique et de vapeurs industrielles. Très généreux de ses œuvres, le musicien Allemand aime les offrir gratuitement en distribuant des codes à cet effet sur sa page Facebook. Un incitatif donc pour suivre ses activités. THE ALIENATION OF CONTEMPORARY SOCIETY est un album concept qui décrit la transformation de notre société vers son processus d'aliénation. Offert en format téléchargement, son dernier opus propose une bonne musique de film dystopique où les essences des univers de bandes sonores de Tangerine Dream se mélangent aux rythmes industriels de Jean-Michel Jarre et à la sombre vision de Vangelis sur la musique du film Blade Runner. Bref, tout un cocktail qui nous fait passer un agréable 53 minutes de rythme tressaillant sur une bonne combinaison des percussions, des basses pulsations vrombissantes ainsi que d'une structure de basse puissante et obsédante. Les rythmes sont lourds dans des visions catastrophiques qui sied très bien au concept de l'album avec une excellente vision du séquenceur qui, jumelée à de bonnes percussions et de séduisants effets percussifs, dégage par moments une fine tonalité organique. Finalement, les textures de guitare électrique nous imbibe dans une ambiance très Andy Pickford dans ses belles années de vision futuriste.
Phase I nous met dans les ambiances avec une ouverture cinématographique lourde de ses lents éclats sonores. Les orchestrations tissent un mouvement de saccades avec des pads de synthé qui tombent par à-coup. Graduellement, les ambiances font place à une structure de battements stoïques de la batterie. Donnant un rythme plus lourd que vif avec des cliquetis qui font du rodéo sur une intense vision de catastrophe futuriste. Suivant le principe des structures minimalistes, M!D! B!TCH orne sa musique d'effets sonores et d'arrangements des synthés qui donnent cette texture catastrophiste à l'ensemble des 11 titres qui arment THE ALIENATION OF CONTEMPORARY SOCIETY d'une vision dystopique industrielle. L'utilisation de voix et d’effets vocaux ajoutent à cette vision qui revêt par moment un caractère plus industriel. Une voix féminine récite donc un court texte qui initie la structure évolutive de Phase II et de son rythme plus fluide avec de bons effets d'ondulations des nappes de synthé. La structure est du genre post-rock dystopique avec une forte essence cinématographique dans les arrangements. Globalement, le ton est très noir avec des cliquetis de cymbales obsédants et un superbe roulement des billes du séquenceur qui rappelle la signature de Chris Franke. La structure propose un pont atmosphérique construit sur des effets percussifs. Ce pont conduit à une phase plus près des visions apocalyptiques de Vangelis, le ton y est, dans un film de science-fiction. Phase III propose plus de textures vocables sur un rythme construit sur une forme de galop intersidéral. Les percussions et les effets percussifs sont au cœur de ses éléments de séduction. Avec ses pulsations lourdes qui résonnent comme dans l'univers Revolutions de Jean-Michel Jarre, Phase IV est un autre rock électronique futuriste structuré sur de très bonnes percussions et aussi des riffs et solos plaintifs d'une guitare sauvage. Un gros titre qui captive l'attention dès ses premières pulsations bourdonnantes. La guitare est aussi présente dans l'ouverture de Phase V et de ses ondes qui ondulent sous ses riffs étirés en forme de courts solos. L'empreinte de Jarre, Rendez-Vous, est aussi omniprésente au niveau des voix. Le titre propose un rythme à semi formé qui tourne comme un lent carrousel de séquences organiques sous des fredonnements, sonnant comme des remous, d'ondes de synthé spectrales. Dystopique comme dans un univers de Andy Pickford, l'album Terraformer!
Et un titre comme le le