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  • Writer's pictureSylvain Lupari

PERCEPTUAL DEFENCE: Resilience Suite (2020) (FR)

Resilience Suite est un bon album où PD sort de sa zone ambiante pour offrir un solide album de Berlin School parfumé de tons vintage

1 Resilience Suite 48:08

First Movement:

Walking on the empty Streets

Second Movement:

Virus Contamination-Fight

Third Movement: Death Solitude

Fourth Movement: Resilience

(DDL 48:08) (V.F.)

(Berlin School)

Des tonalités scintillent et tintent comme des dizaines d'étoiles sonores éclairant un parcours musical aussi attrayant que celui de Michael Stearns dans Chronos. Les tintements deviennent un mouvement linéaire aigu, comme une sirène annonçant une catastrophe, perdant ainsi sa musicalité pour rejoindre une masse sonore qui semble circuler sur l'eau. Sur les brumes de la mer. Une onde après une, ces mouvements linéaires se dissipent et ajoutent aux scintillements bien accrochés au ciel noir d'une nuit où les rues de l'Italie sont désertes. Une écho se forme à l'intérieur de ces boucles, constituant une masse sonore compacte qui frappe les vives oscillations du séquenceur un peu avant la 10ième minute. RESILIENCE SUITE est la suite de ...but at the End everything will be alright! composé et enregistré spontanément dans la nuit du 14 Mars. Et si il y avait une forte odeur de tristesse sur cette composition, cet album jette un éclairage nouveau après plus de 30 jours de confinement en raison du Covid-19. Cette fois-ci, la composition est divisée en 4 actes qui se chevauchent en séparant les phases d'ambiances par des phases d'oscillations séquencées très houleuses. Comme du bon Berlin School!

Le premier mouvement, Walking on the Empty Streets, est purement ambiant et met en relief un concert d'étoiles et leurs tintements qui projettent des sillons jaunes sur l’océan. Virus Contamination-Fight est le second mouvement. Et si son titre veut tout dire, les furieuses oscillations du séquenceur lui rendent justice. Il n'y a pas de rythme à proprement parlé. Juste un mouvement de vives oscillations qui vont et viennent picorer le gros virus. L'ossature reste la même, et seule la couleur des va-et-vient peut varier. Des stries craquent cette membrane spasmodique pour y injecter une lumière stridente qui insuffle une colère luciférienne à ce vif mouvement statique. Des bruits organiques s'ajoutent, multipliant ainsi notre intérêt pour écouter cette violence refoulée dans l'impuissance de trouver un antidote. Nous sommes en guerre, et l'armée, comme l'ennemi, se cache dans chaque détail. Les drones nous avalent autour des 24 minutes, donnant une vision très cosmique de ce que peut être mourir dans la solitude. Nous sommes vraiment dans un trou noir lorsque le deuxième mouvement de rythme ambiant secoue la torpeur de ce dernier fil nous attachant à la vie. Ce quatrième mouvement est intitulé Resilience. Et encore une fois, la vision Perceptual Defence aux oscillations séquencées papillonnant vivement dans le cosmos est en tout point exacte avec la vision de son titre où on imagine facilement le mourant luttant désespéramment contre la mort.

Du point de vue purement musical, RESILIENCE SUITE est un bon album où Gabriele Quirici sort de ses phases ambiantes, qu'il aime bien écrire, afin de proposer une musique bien balancée aux niveaux des ambiances et des rythmes. Un peu comme il l'avait fait dans Changing Images. Si j'ai trouvé la première partie très forte au niveau vision par rapport au sujet du titre, c'est plus compliqué pour la seconde moitié de l'album où la musique, aussi bonne qu'en première partie en passant, me semble totalement déconnecté par rapport au sujet. Mais au final, c'est du bon Berlin School des années vintage que Perceptual Defence offre avec ce RESILIENCE SUITE!

Sylvain Lupari (31/05/20) ***½**

Disponible au Perceptual Defence Bandcamp

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