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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ROBERT FOX: Timeless Vol 2 (Best of Robert Fox 2005-2022) (2022) (FR)

De bons baisers et accolades à un ami astral dont la musique m'a toujours bouleversée

1 Earth 3:18

2 Dream State 5:44

3 Desert Song 5:33

4 Kindred Spirit 6:15

5 The Temple 4:11

6 Dirty Old Train 4:50

7 Pieta, Pt. 1 4:07

8 The Devil's Puzzle 6:09

9 Resurrection 2:08

10 Sceptered Isle 4:47

11 Icarus 6:57

12 Woodland Carpet in Blue 4:13

13 Cathedral 4:57

14 The Serpent's Tail 5:38

15 Another Time Another Place 4:46

16 Persian Sunset 5:25

(CD/DDL 79:00)

(New Age EM Cinema)

Comme la première compilation, Timeless (Best of Robert Fox 1991-2005), TIMELESS VOL 2 (Best of Robert Fox 2005-2022) fait un survol de 10 albums, les 10 derniers de la carrière de Robert Fox. Cette compilation fait suite à un communiqué émis par le management du label AD Music sur l'état de santé précaire du brillant mélodiste Anglais. Présenté dans une enveloppe sonore remasterisée, cette seconde compilation coule entre les oreilles avec une netteté sonore améliorée par rapport aux albums orignaux, notamment de Maya à Still Waters. Le son est moins sombre et les orchestrations sont plus épurées. La musique est toujours de style narrative avec couplet et refrain sans paroles dans une vision musicale plus ténébreuse par rapport aux albums antérieurs du musicien Anglais puisque ces années ont servies de tremplin à des albums plus concept et à des œuvres à caractère sombre et pastoral.

Les bourdonnements qui sont à l'origine deEarth s'estompent pour offrir de belles orchestrations qui couvrent de lointaines explosions feutrées. Tiré d'un album-concept inspiré par le livre de poésie autochtone de Michael Robinson; Touching the Serpent's Tail, ce titre ambiant perd de son lustre en étant isolé de cet album. Peu importe, les orchestrations sont comme des chants séraphiques. Elles coulent entre nos oreilles comme ces images génériques d'un documentaire sur les peuples autochtones alors que le synthé et les voix unissent leur émotion en fredonnant un air céleste. Amputé de la moitié de son temps original, Dream State nous visse une splendide mélodie à faire brailler une mine de roc avec un piano qui verse ses larmes sur les airs d'un violon plaintif. On ne peut pas faire plus sensible qu'ici, mais il y a plein de ces moments dans cette compilation. Et la nouvelle de l'état de santé précaire de Robert Fox déborde notre émotion sur ce très beau titre qui se développe dans un séduisant downtempo vers la 4ième minute. Et la nouvelle de l'état de santé précaire de Robert Fox surdimensionne notre niveau d'émotion sur ce très beau titre qui se développe en un séduisant downtempo autour de la 4ième minute. Desert Song propose aussi une essence tribale amérindienne qui suit très bien les deux premiers titres de TIMELESS VOL 2 (Best of Robert Fox 2005-2022). Son rythme est lent et aussi envoûtant que les incantations et du chant flûté. L'album Maya niche aussi sur cette seconde compilation par la présence de Kindred Spirit. Toujours méticuleux dans ses arrangements, le natif de Newcastle débute le titre en déposant de mélodieux pads de synthé qui s'arriment à une structure de rock électronique. Le rythme galope ainsi de façon soutenue à travers les mystères du gothique avec une touche de Enigma dans les chants. Tiré de l'ode Pascale Adonai, The Temple emprunte les sentiers musicaux d'une fête de quartier avec de belles flûtes qui sont accompagnées de guitares et de voix plus exaltantes. La structure devient sibylline de par son opaque voile musical et ses arrangements qui se dandinent sur des percussions métronomiques. De l'album Evergreen, Dirty Old Train réoriente la musique vers du New Age avec un rythme fluide qui coule sous une belle combinaison synthé/piano. Ça détonne un peu, surtout que Pieta, Pt. 1, aussi de Adonai, débute avec un coup de tonnerre qui éveille une chorale de voix féminines psalmodiant une ode sainte. Des échos feutrés des percussions stimulent un très bon downtempo qui fait bouger nos hanches dans une ambiance aussi sibylline que pieuse. Autre titre de Adonai, le court et intense Resurrection clôturait cet album avec une vision atmosphérique aussi sibylline qu'angélique.

La première impression qui nous vient en écoutant l'ouverture de The Devil's Puzzle est d’entendre du Mike Oldfield, période The Songs of the Distant Earth. Et puis arrive ce piano qui déroule son clavier dans une texture qui nous rappelle que Robert a déjà joué avec Code Indigo. Le rythme s'installe avec la fragilité d'un métronome de bois avant de mordre dans un intense passage dominé des séries harmonique d'un piano et de lâcher prise dans une vision de rythme caraïbéen. Le xylophone nous fait danser sur les ailes d'une nuée de violons aux envolées lentos dans une deuxième partie qui est plus intense et plus animée. Dommage, c'est le seul titre qui représente l'excellent et dernier album de Robert Fox, House of Chimes. Ses vagues d'eau débordent jusqu'à Sceptred Isle qui ouvrait Evergreen avec une belle vision séraphique où le pianiste songeur émiette sa peine dans des orchestrations à la Vangelis. À faire pleurer. Woodland Carpet in Blue provient aussi de cet album qu'il faut que je découvre puisque ce que j'entends dans cette compilation est très beau. Le titre propose ce synthé qui se lamente comme un violon pleureur sur un rythme qui ondule oisivement sous de belles orchestrations. Des parfums arabiques enveloppent cette musique qui devient toujours un peu plus énergique. Ça sonne un peu comme du Tangerine Dream dans une vision de rock électronique du genre New Age mais avec plus d'émotion. Icarus, de Short Stories, est une belle ballade animé d'un léger rythme tribal où gémissent des pleurs d'une combinaison synthé/violon. Le violon possède une approche tzigane et traîne sa mélancolie sur un bel agencement de percussions manuelles. Cathedral est un court extrait de l'album du même nom et met en relief les ambiances à la fois angélique et colérique d'un univers ecclésiastique. Superbe titre qui terminait l'album Touching the Serpents Tail, The Serpent's Tail propose une ouverture flottante pour finir par embrasser un genre d'Électronica en gestation. Un rythme stylisé du genre Code Indigo et Delirium qui est soutenu par une batterie martelante. Le synthé est époustouflant avec de très beaux solos. Toujours du même album, Another Time, Another Place est une douce mélodie qui voyage sur un clavier dont les arpèges tournoient sur son rythme léger qui devient l'otage d'autres bons solos de synthé toujours mélodieux et inspirés. Persian Sunset pourrait être la finale de n'importe quel des 10 albums, exception faite de Cathedral, qui composent cette compilation. Son ton mélancolique, ses arrangements et ce clavier qui fait tinter ses notes comme un métronome subjuguent autant que cette voix perçante qui en domine les ambiances. Tendre et émouvant, il faut juste souhaiter que Robert Fox prenne du mieux.

Cette dernière phrase explique la dimension de ce brillant mélodiste de Newcastle qui n'a jamais fait de compromis en créant une musique électronique (MÉ) qui flirte autant avec l'univers pastoral que gothique avec un soupçon pour des approches mélodieuses à secouer les fondements de nos âmes. Malgré que TIMELESS VOL 2 (Best of Robert Fox 2005-2022) couvre une période plus introspective de la vie de Robert Fox, avec une musique plus sombre et plus texturale dans ses nombreux dénouements émotifs, il en sort une 15zaine de joyaux qui explique pourquoi ont dit de lui qu'il est la Vangelis de l'Angleterre. Je souhaite sincèrement que des jours meilleurs pour Robert avec la perspective que dans 10 ans un autre Timeless voit le jour. De bons baisers et accolades à un ami astral dont la musique m'a toujours bouleversée. J'en souhaite tout autant à ceux qui devrait la découvrir avec cette autre superbe compilation habilement réalisée par David Wright.

Sylvain Lupari (21/07/22) *****

Disponible chez AD Music

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