Sylvain Lupari
Stefan Erbe Genesys 23 (The Course of the Origin) (2023) (FR)
“C'est de l'art rythmique pour les oreilles et l'esprit sur un gros 77 minutes de MÉ sauvage et accrocheur”

1 To Distant Seas 4:14
2 Machines Starting Machines 5:04
3 Orbit 5:46
4 Lifeforming 7:16
5 Lost Cargo 3:14
6 Doubtful 4:23
7 Big Hall 5:22
8 The Rain on a Green Base 4:08
9 Plantae Synthetica 3:56
10 LXM 404 6:25
11 All the Stars (review) 3:20
12 The Course of Origin 7:02
13 It wants to Live 5:42

14 Critical State 5:14
15 Sense of Life 6:07
(CD/DDL 77:21)
(E-Rock, EDM Electronica)
Quel album mes amis! Présenté dans son entièreté lors d'un concert haut en couleurs, en images et en sons (à quand une vidéo sur YouTube?) au célèbre Planétarium de Bochum le 28 janvier dernier, GENESYS 23 (The Course of the Origin) est un solide album concept qui tourne autour de 15 titres s'enchainant dans un décor lunaire et d'échantillonnages de voix intersidérales. Ces voix n'ont rien d’agaçant. Elles sont au cœur de l'action en informant l'auditeur du déroulement de l'histoire derrière cet album-concept de Stefan Erbe qui n'a rien laissé au hasard pour le plaisir de nos oreilles. Il a ainsi tissé une complexe mosaïque d'ambiances cosmiques qui fait circuler une panoplie de rythmes électroniques flirtant avec l'usuelle palette des rythmes du musicien-concepteur Allemand. Que ce soit dans des textures de rock électronique purs, fortement influencé par le Tangerine Dream des années Schmoelling, de techno puissamment martelé par un costaud duo du séquenceur et des percussions électroniques et de l'Électronica à nous faire virevolter, les multiples rythmes de GENESYS 23 (The Course of the Origin) s'adoucissent dans des visions de synthpop et d'ambiances cosmiques cinématographiques où les mélodies et les arrangements sont à l'origine de ces multiples frissons qui accompagnent la découverte de cet autre solide album de Stefan Erbe. Dans ce décor relevé par des arpèges en verre dont les tonalités très Vangelis nous amène au seuil de l'univers Blade Runner, l'album vit sur des rythmes toujours enlevants, sauf pour quelques épisodes de mélodies ou de moments mélancoliques, qui sont entrecoupés par de brèves phases d'ambiances d'un univers de dystopie ou semblable à celui de The Last of Us. Un très bel album à la grandeur de l'excellent Serbenity et un gros 77 minutes sans une de trop!
To Distant Seas va droit aux rythmes de l'album avec un rock électronique à la TD. Le séquenceur fait rouler, parfois même dribbler, ses arpèges cadencés dans un subtil effet ondulatoire. Cette approche est assez fréquente dans l'album. Le rythme sort de son cocon statique avec l'arrivée des percussions qui martèlent une cadence plus entraînante. Le clavier y couche une belle mélodie qui scintille dans les voiles de belles orchestrations brumeuses. Machines Starting Machines continue sur cette lancée du séquenceur mais avec une vision rythmique plus agressive, même dans ses phases d'hésitations. Des cliquetis sèment le chaos avec des ruades cadencées qui ajoutent une profondeur texturale au rythme. Le synthé s'occupe des harmonies en éparpillant bien ses vers sans strophes. Orbit est un aussi bon, un solide rock électronique très entraînant. C'est lourd avec un très bon maillage entre les percussions et le séquenceur, créant une fascinant