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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ARCANE: Pulse (2007) (FR)

Ce CD se compare avantageusement avec les meilleurs bandes sonores de TD

1 Hel Bound 5:36

2 Aftermath 6:11

3 Slaska's Escape 5:32

4 Dobranoc 6:28

5 Hymnn 8:09

6 Route 216 5:44

7 Ulica Brzozowa 8:38

8 The Kashubian Connection 15:43

9 Pulse 6:46

10 End title 6:28

(DDL 75:21)

(Melodious sequencer-based EM)

Amateurs de Tangerine Dream, de la période Exit à The Keep, PULSE s'adresse à vous. Arcane renaît de son fabuleux 331/3, paru en 2005, pour offrir une œuvre oubliée sur les tablettes d'un sombre studio Polonais, toujours selon les mythes et légendes colligés par Paul Lawler. D'ailleurs, voici sa petite histoire…Composée en 1981, la musique servait de trame sonore pour un obscur polar Polonais qui, faute de moyens financiers, n'a jamais été publié. Le roman, le film et la musique ont été oubliés quelque part…jusqu'à 26 ans plus tard alors que le cd réapparait inexplicablement, avec toute la fraîcheur des années 80. Et c'est pour une bonne cause que l’album est réalisé, soit celle d'amasser des fonds pour aider une personne atteinte du cancer afin qu'elle reçoive les traitements adéquats. Un cadeau pour la vie, et les fans qui ne peuvent qu'espérer maintenant des œuvres récupérées ici et là dans les voutes de Paul Lawler qui semble avoir les destinées de ce mythique trio Allemand dans ses coffres. Mythe ou réalité! Peu importe, c'est un album qui a failli ne jamais voir le jour. Tout simplement impensable! Mettons toute cette histoire de côté et concentrons-nous sur un très bel album de Paul (Arcane) Lawler.

Une intro orchestrale et cinématographique ouvre Hel Bound qui répond immédiatement à un rythme biphasé arqué sur de sobres percussions et une ligne d'arpèges séquencés sautillant avec une parfaite alternance. De nappes synthétisées enrobent ce rythme soutenu né d'une introduction et de ses effets sonores mi spectraux et mi humains sur de belles partitions de guitares et ses solos tièdes mais harmonieux qui sont toujours enveloppés par les faux violons du mellotron. Un très bon titre d'ouverture qui donne le ton à une dizaine de compositions où Arcane élabore chaque titre avec son refrain et ses couplets musicaux, donnant toute liberté de création artistique sur fond électronique séquencé et synthétisé. Soufflé par les vents, Aftermath propose une ouverture ambiante avec des soupirs de violons sur un sol grouillant de cliquetis. Les accords du clavier traînent une mélancolie qui s'accroche à des percussions en mode ballade électronique. Si certains effets sonores font froncer les oreilles, l'approche reste mélodieuse et romanesque. Même lorsque les percussions se mettent à débouler et rouler pour redéfinir la mesure tout en maintenant l'aura harmonieuse. Ça fait très Tangerine Dream, sans pour autant mettre le doigt sur une époque. Une ouverture classique, où le rythme devient plus nerveux, initie Slaska's Escape. Le rythme et les coups secs des orchestrations sont dans l'esprit du titre. D'ailleurs les orchestrations, pour la plupart très cinématographiques, sont des éléments aussi importants que les nappes de synthé atmosphériques. On les entend sur Dobrano qui exploite un thème mélodieux à la Flashpoint, avec un zest de The Keep et Firestarter. Idem pour Hymn! Deux titres sur des séquences captivantes et des lignes de mélodies accrocheuses. Quoique Hymn est plus langoureux avec sa mélodie flottant sur les fluides sombres pour se sauver sur des rythmes soudains. Des pads secs, un rythme entraînant et des solos harmonieux, Route 216 accroche dès le départ. Un titre très représentatif de l'esprit mélodieux entourant PULSE. Arcane fusionne percussions électroniques et rythme séquencés à de courts solos mélodieux sur des structures où refrains se chatonnent et dansent à merveille.

Avec Ulica Brzozowa, nous pénétrons délicatement dans des sphères plus atmosphériques de cet album. Son intro est délicieusement lente avec des ondes de flûtes qui nous rappellent l'album Legend du Dream. Le clavier éparpille ses accords mélancoliques qui se dandinent sans trop savoir où aller pour finalement atterrir sur des percussions en mode Near Dark, un peu comme dans Aftermath je dirais. Le titre progresse sur le roulement de ces percussions tout en jetant une mélodie qui demeurera à jamais incomplète. Ça demande plus qu'une écoute, mais c'est très beau. Des vents sombres et des brises métalliques font tinter les cloches du crépuscule de The Kashubian Connection. Une guitare acoustique émerge de cette ouverture nébuleuse autour de la 4ième minute. Titre évolutif avec une seconde partie qui laisse filer la guitare pour le rythme bondissant du séquenceur, The Kashubian Connection endosse une présence qui devient de plus en plus rock avec un débit partagé entre les coups brusques des orchestrations et la fluidité de son rythme. Un titre qui commande aussi quelques écoutes pour s'apercevoir que c'est aussi bon que les longues structures de Tangerine Dream. La pièce-titre propose un débit stroboscopique qui sera l'axe rythmique principale de ce titre qui exploite son canevas minimaliste pour amener différentes orientations rythmiques et harmoniques sur une musique plus cinématographique. The Ends est le titre idéal pour un générique. Son style ballade synth-pop est assez lent pour voir défiler les imposantes listes des artisans sur un film. C'est aussi un très bon titre pour terminer un album comme PULSE.

À bien des égards, ce PULSE se compare avantageusement avec les meilleurs bandes sonores de Tangerine Dream des années Schmoelling, en excluant The Keep puisqu'ici il n'y a pas d'odeur de la mort… ou si peu! C'est un album plus en rythme avec de belles ballades et de belles approches mélodieuses où Paul Lawler prend le temps de bien développer ses structures avec de bonnes percussions électroniques sur ses rythmes séquencés.

Sylvain Lupari (05/08/07) *****

Disponible au Paul Lawler Bandcamp

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