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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Tangerine Dream: Lost In Strings (Vol.I) (FR)

Comme c'est souvent le cas dans le passé, comment TD peut-il tirer le meilleur parti de n'importe quel compilation sur un double CD seulement?

CD 1 (77:19)

1 Cloudburst Flight 7:29

2 Beach Theme 6:50

3 Dr. Destructo 3:22

4 Challengers Arrival 4:32

5 Scrap Yard 4:42

6 Wardays Sunrise 3:21

7 Electric Lion 8:16

8 Ride on a Ray (Remix 2009) 6:19

9 Marakesh 8:22

10 Three Bikes in the Sky 6:01

11 Blue Bridge 4:29

12 Hamlet 8:20

13 The Road to Odessa 5:15

CD 2 (72:23)

1 Sungate 4:48

2 Too Hot For My Chinchilla 3:50

3 Spiral Star Date 6:14

4 The Seven Barriers 7:33

5 Lord of the Ants 9:41

6 Talking to Maddox 8:38

7 Tangines on and Running (Guitar Mix) 5:17

8 Hermaphrodite 8:21

9 The Mysterious Gift to Mankind| 10:28

10 Wild Ocean of Blue Fate 7:44

(2CD 149:52)

(Electronic Rock Berlin School)

J'ai fait le décompte! À moins que je me sois trompé quelque part, le très vénérable site Voices in the Net répertorie en 2012 plus de 210 albums de Tangerine Dream depuis Electronic Meditation en 1970. De ce nombre, près de 70 sont des compilations, dont plus d'une trentaine ont été issues sur le label Eastgate, et j'ai omis de compter les albums en concert ainsi que les vidéos/DVD. Alors pourquoi parler de LOST IN STRINGS Volume 1? Eh bien, croyez-le ou non, parce qu'elle se démarque en ciblant les solos et partitions de guitare joués par Edgar Froese. C'est aussi une des rares compilations, qui ne soit pas un coffret, qui couvre la très grande majorité des périodes de Tangerine Dream; des années Virgin à celles d'Eastgate. Mais il y a plus! LOST IN STRINGS Volume 1 présente des titres que l'on entend peu ou que l'on se souvient à peine, démontrant toute la profondeur de Tangerine Dream et confirmant plus que tout que l'on peut passer des journées entières à écouter du Dream que l'on serait toujours charmé par un truc et même dix. Et ce, tous les jours. Mais on chialera toujours, donc je vais le faire. Malgré que j'aime bien entendre cette compilation, je trouve qu'il y manque des trucs essentiels. Je pense notamment à Stratosfear, Encore et le poignant Song of the Whale, Part One: From Dawn... entre autres. J'aurais aussi aimé que LOST IN STRINGS Volume 1 fouille un peu plus les concerts des années 76-77 ainsi que les années 80 à 86. Si je me rappelle bien, il y a eu un coffret pirate de 6 CD à cet effet paru en 2001, Guitar Works, et j'avais trouvé aussi bien fait que pertinent. Mais à moins que je me trompe, lorsque c'est écrit Vol 1, il y aura vraisemblablement un Vol 2. Pour le meilleur ou pour le pire!

Et c'est pour le meilleur que Cloudburst Flight part le bal. Un incontournable qui nous projette derechef dans les années 1979. Les 5 prochains titres sont issus de Thief et The Keep. Et nous tombons dans les années 90 avec Electric Lion. Le bond est gigantesque car il y a plusieurs oubliés dans cette période. Mais la compilation coule bien car elle nous offre un côté moins exploité dans les diverses compilations du renard argenté. C'est donc avec plaisir que mes oreilles ont retrouvées Electric Lion, Three Bikes in the Sky, Blue Bridge et le puissant Hamlet (incroyable, j'ai écouté 220 Volts 2 fois depuis en plus d'avoir visionné la vidéo), ainsi que des remixes de Ride on a Ray et Marakesh. Je ne connaissais pas The Road to Odessa, de la compilation Orange Light Years qu'Edgar mettait sur le marché en 2005. C'est lourd, vivant et ça respecte l'esprit de ces années qui ne font pas vraiment parties de mes préférées. Je préfère plutôt le rythme lent et les ambiances de solitaire que l'on retrouve sur Talking to Maddox. Est-ce qu'Edgar joue du talk-box là-dessus? Pour ceux qui ne connaissent pas Sungate, disons que c'est un incontournable pour ceux qui aiment les ballades électroniques à l'eau de rose. Moi j'ai toujours aimé cette guitare vibrante. Je passe au-dessus de Too Hot For My Chinchilla (Beurk) pour redécouvrir les charmes de Mars Polaris avec Spiral Star Date; un bon titre où je peine à trouver sa raison sur cette compilation tant la guitare est aussi discrète que les cris dans une nuit agitée par des vents maussades. Mais le titre est très bon. Faudrait bien que je vous parle de Mars Polaris un de ces jours. The Seven Barriers est un beau titre très tendre et noir avec une superbe guitare qui lâche des solos très poignants. Un titre qui respire les belles ambiances mélancoliques de The Endless Season, alors que Wild Ocean of Blue Fate offre un côté plus léger de cet album. Lord of the Ants nous réveille avec ses percussions qui claquent dans les sillons de séquences aux papillonnements vifs. C'est un titre assez mouvementé avec un Edgar toujours aussi noir qui dessine des solos qui semblent perdus dans cette infernale spirale de séquences stationnaires. Tangines on and Running est la version musicale, et allongée, de The Divorce de l'album, mon très mal-aimé, Madcaps Flaming Duty. Il n'y a pas vraiment grand-chose de spécial sous le soleil avec un rythme toujours papillonnant et une guitare très sombre. Tiré du solide Finnegans Wake, Hermaphrodite propose de beaux solos mélancoliques, tout comme dans The Mysterious Gift to Mankind, qui caressent et enveloppent les rythmes lourds, sombres et harmoniques qui font les charmes noirs de la série Sonic Poem Series mais qui au total font de LOST IN STRINGS Volume 1 une timide compilation, et ce même si les 150 minutes coulent plutôt bien. La question est de savoir si on assiste pas à un nouveau genre de Booster…

Sylvain Lupari (09/12/13) ***½**

Disponible chez Groove nl

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